Depuis l’année dernière, les eaux du lac Tanganyika ont atteint des niveaux jamais vus depuis des années. Certaines infrastructures publiques sont menacées. Quelques pistes de solution pour protéger les biens communs en danger.
Depuis le début de l’année, le lac Tanganyika se livre à une course pour reconquérir son territoire. Si la montée des eaux menace les vies humaines, elle représente également un risque important pour les infrastructures essentielles au bon fonctionnement d’une société : les routes, réseaux de distribution d’eau, etc.
Ce mercredi 24 février 2021, sur l’avenue de la plage située au bord du lac Tanganyika, les dégâts causés par le débordement des eaux du lac sont visibles. Les toilettes publiques situées à côté de Safi Beach en face du restaurant Tanganyika sont inutilisables, complètement envahies par les eaux.
A quelques mètres plus loin, se trouve la station de pompage de la Regideso. Cette dernière n’est pas épargnée par les eaux du lac. Une partie de la clôturé s’est écroulée. Si rien n’est fait dans l’immédiat, une seconde montée des eaux risquerait d’endommager durablement cet édifice. Ladite station près du lac Tanganyika produit 92% de l’eau potable de la ville de Bujumbura. Si elle est endommagée la vie des citadins en pâtira.
Pour le moment, le climat n’augure rien de bon. Selon, les prévisions pluviométriques, la ville de Bujumbura et ses environs connaitront de fortes précipitations à partir du mois de mars jusqu’au mois avril. Raison pour laquelle des mesures de prévention urgentes doivent être prises pour éviter le chaos.
Pistes pour protéger ces infrastructures
Face à ce phénomène, l’Etat doit investir dans le suivi des eaux du lac Tanganyika. Pour y arriver, il doit mettre en place un système de surveillance du lac pour connaître avec précision son niveau. Pour être efficace, ces instruments de surveillance et d’alerte devraient être initiés et gérés par tous les pays riverains. En outre, les institutions de recherche et des universités doivent être impliquées.
Il faut prévoir un budget…
Quoiqu’il en soit, la surveillance de la montée du niveau du lac a un coût. Il faudra qu’à divers niveaux, les bons modèles soient trouvés pour répartir ce coût entre le secteur public, le secteur privé et les pays riverains. Ces approches doivent être à la fois collaboratives et innovantes tout en s’inscrivant dans un cadre plus global et ceci avant qu’il ne soit trop tard. Quoi qu’il advienne, dans l’immédiat l’Etat devrait faire tout pour protéger l’avenue de la plage et la station de pompage d’eau.
Amazi iyo atewe arivuna.