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«Les hommes burundais devenus matérialistes, avec raison »

Depuis quelques temps, des jeunes hommes burundais se marieraient plus par intérêt que par amour. Une conséquence directe de la cherté de la vie, analyse le contributeur Fabrice Nkengurukiye.

Tout part d’une sortie avec des amies célibataires. Je les taquine sur le fait que la trentaine approche pour certaines et qu’elles sont encore seules ou pas encore dans une relation « sérieuse »… Je n’ai pas encore fini ma phrase et Daniella (pseudo), saisie, me stoppe : « Les hommes préfèrent aujourd’hui celles qui ont une situation financière plus ou moins stable. »

Pour elle, un bon train de vie de jeunes mariés est si difficile à assurer de nos jours que la plupart de jeunes hommes choisissent celles qui peuvent contribuer financièrement chaque mois. « Ils ne sont plus rêveurs, ils sont devenus réalistes. L’instant du « coup de foudre » passé, il faut bien descendre sur terre et regarder la réalité en face ».

Après mûres réflexions, Daniella m’a convaincu, presque.

Le mariage, un gouffre énorme à combler

Au Burundi, les festivités autour du mariage coûtent les yeux de la tête. Avec la dot qui ne va pas, dans la plupart des cas, en dessous de 2 millions pour une fille de « bonne famille » à  Bujumbura, une avance de loyer de 3 à 6 mois, l’ équipement de la maison, la salle de réception qu’il faut louer, la décoration, les costumes,…rien n’est gagné d’avance.  À moins d’être un fils de papa richard, il est difficile de réunir autant d’argent, surtout avec les maigres salaires du Burundi, pour ceux qui ont la chance d’avoir un emploi. Et que font les mal avisés ? Compter sur les différentes enveloppes de la famille et amis. C’est aller droit dans le mur ! Pour organiser son mariage, il ne faut compter que sur ses propres ressources.

Au-delà des cérémonies

La vie en couple n’est pas une sinécure.  Après l’euphorie des premiers jours, les factures commencent à s’accumuler, parfois uniquement sur le dos du jeune homme : la ration, le transport, les sorties en couple, les enveloppes de contribution aux amis qui se marient, les levées de deuil de tous les samedis, les appels des cousins et nièces à l’intérieur du pays qui comptent sur toi pour le minerval, le souci de rester branché dans sa garde-robe, la petite bière du soir, le passage de madame au salon presque tous les weekends,…

Alors, quoi de plus normal que d’espérer un peu d’aide de la part de celle avec qui on veut faire sa vie? Du matérialisme version masculine ? Non, plutôt plus de réalisme.

Tu as raison chère Daniella !  

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Les commentaires récents (7)

  1. C’est une réalité la vie de nos jours n’est pas facile mais je ne peux pas non plus dire qu’il faut que l’amour qui doit être le pilier de chaque couple cède la place aux biens matériels ou financiers car je crois qu’il y a d’autres aspects qui doivent être tenus en considération si on veut construire une vie à deux; sachant aussi que même si l’argent contribue pour résoudre certains problèmes de la vie quotidienne à elle seule elle ne fait pas le bonheur. Mais un clin d’œil à nos soeur, il faut savoir que le temps où tu m’aimes tu dois assurer tout pour que je vive comme un bébé est révolu, alors chères soeurs vous devez montrer à vos frères que vous n’êtes pas uniquement capable de consommer mais que vous êtes aussi capable de produire et d’être autonome le sens même de l’émancipation féminine ; pour être considérer comme partenaire et pas comme charge merci

  2. Bravo à Fabrice! Ce message vient au moment idéal et je pense que les  »concernées » vont le prendre pour sonnette d’alarme pour le changement de leurs mentalités. J’ai toujours été choqué par des filles qui se tournent les pouces au bercail tout en espérant trouver un mari riche pour finalement avoir une vie financièrement stable sans qu’elles n’y contribuent. Actuellement, la cherté de la vie a gaché tout. Quoi de pire veulent-elles voir pour se rendre compte que le vent a tourné?

  3. D’une part oui mais non de l’autre. Les hommes de nos jours ne sont pas devenus matérialistes comme on vient de le dire.Il faut qu’on se disela verité. A voir la situation actuelle, nos chères soeurs devraient changer de mentalité pour ne pas compter à mari dans tout les besoins qu’elle peut voloir satisfaire.

  4. Jewe ikintangaza, abantu baguma bidoga ko « ibintu bimeze nabi », ko invitations ari « Convocations », ariko ntihagire uwubahuka kuzana changement akoresheje urubanza rwiwe. Nashaka nsabe abantu baboneka nk’abatunze bubahure abantu bakore imanza ziciye bugufi. Erega benshi batinya ko ikibano covuga ko « bipfutse ikirago ». Ariko nk’ubu twobona Umushikiranganji, Umugénéral, Umuntu nka kurya kwa Siyoni asohoye umwana ata vy’ama-tralala maremare bagize, mbere bashaka bakavyereka abanyamakuru, ça apporterait un changement énorme, kuko Abarundi barazi kwigana cane. Babura akarorero gusa

    1. Je partage le même idée que Bernard,kuko ugiye kuraba uburyo bugenda mu rubanza,bwoshoboye gutunga urungo igihe kinini,bishobotse rero abo.bafise uburyo bobitangura

      1. NDAGUSHIGIKIYE ARIKO NONGEREKO KO HAKWIYE KUBA ITEGEKO RIVUYE MURI MINISTERE ZA INTERIEUR BE N’IY’ IMICOKAMA BAKARINGANIZA IMANZA ZIMWE ZIMWE UKO ZOKORWA. UBUNDI biragoye cane ngene uwifitiye amahera azoreka kuyanezerwamwo ngo agomvye gutanga akarorero keza.kuko burya iyo ufise biraryoshe kwiha ugahako n’abandi mugatera ryarenga mwisubiriza .ariko habonetse iryo tegeko numutunzi araheza akaryubaha, umukene nawe akabonerwaho kutamaramara.

  5. Vraiment Les Filles D ‘aujourd’hui !Je Sait Pas De Quel Genre De Filles S’agit -il?Elles Sont Là Pour Consomer!Se Metre En Relation Avec Elles,ce N Est Qu’à Se Suicider.Elle N Arrivent Pas Même À Penser Que La Vie Moyenne Exisiste.La Seule Chose Qui Va Ciciter Le Changement C ‘est Que Les Filles Même Changent De Mentalité !Chez Elles La Vie C ‘est De Se Marier Aux Riches Alors Que C’est Faux.L’amour Est Primordiale.Et D’ailleur Personne Naît Ni Leader Ni Prosper Mais On Le Devient.Merci!

  6. Il arrivera un jour où les hommes seront tellement fauché qu’ils commenceront a dependre de la femme le monde a l’envers enfete car comme vous le voyez ces jours sur le marché du travail la femme est bcp plus privilegié que l’homme et elles disent que « n’igihe cacu natwe »