Beaucoup de jeunes burundais se lancent actuellement dans l’entrepreneuriat. Mais quels problèmes rencontrent-ils ? Quelles sont les solutions ?
Alain Nkanira est directeur d’une entreprise de fabrication de beurre basée en mairie de Bujumbura. Il déclare que parmi les grands problèmes auquel il fait face, il y a entre autres la non-disponibilité du matériel sur le marché national, ce qui le pousse à commander les machines à extérieur, et lui coûte une bonne fortune. « Les machines qui se trouvent ici sont généralement des machines de ménage, ce ne sont pas des machines industrielles », dit-il.
Il cite également les défis liés à la certification de leurs produits, car, pour lui, la durée d’une année que donne la BBN (Bureau Burundais de Normalisation) pour donner le bulletin de transformation est très longue.
Ce n’est pas que ça, car même après la transformation et la certification, le problème du droit d’auteur s’impose. « Parfois, on nous vole nos formules. Ils vont même jusqu’à nous voler nos étiquettes et la loi ne nous protège pas face à ça », regrette Alain Nkanira.
Des défis partagés pas mal de jeunes entrepreneurs.
Un accès plus facile aux crédits bancaires
Africa startup est une organisation non-gouvernementale œuvrant dans le développement communautaire au Burundi et dans la région des grands lacs.
Pour Moussa Masumbuko, directeur régional de cette ONG, le seul moyen de remédier à ce type de problèmes est une activité engagée de l’État en matière de formation des jeunes sur l’entrepreneuriat et une reforme économique permettant aux jeunes l’accès facile à des crédits bancaires pour débuter leurs activités.
La jeunesse a aussi sa part de responsabilité, car, selon Moussa Masumbuko, ils doivent se fixer des objectifs et ne pas céder à la peur face aux problèmes qu’ils rencontrent.
Le directeur régional de Africa startup déclare également qu’au niveau de cette ONG, ils octroient des formations gratuites aux jeunes voulant se lancer dans l’entrepreneuriat.
Une banque des jeunes comme solution
Selon le directeur permanent du ministère de la jeunesse, le gouvernement est conscient du rôle de la jeunesse dans le développement du pays car la population burundaise est composée à 66% par les moins de 25 ans.
Face à ses différentes entraves à l’entrepreneuriat des jeunes, le gouvernement espère que la banque des jeunes annoncée dans les prochains jours sera une solution à tous ces maux.
Ce problème de manque de droit d’auteur handicape les jeunes entrepreneurs, il semble que plusieurs burundais n’ont pas des idées innovatrices, d’où copier-coller des idées des autres. Exemple des jus fabriqués à base de gingimbre,…. ce qui fait que plusieurs n’avancent pas car ce n’est pas leur passion. Il y a aussi ce défaut que plusieurs burundais ne voyagent pas afin d’ouvrir les horizons. Je suis d’accord avec la banque des jeunes mais on ne peut pas donner de l’argent à celui qui n’a pas d’idée de ce qu’il va faire. Il faut que nous sachions que l’intelligence est aussi une capitale, car on peut vendre les talents sans toutefois faire recours au crédit. Ce que nous devrons tous savoir c’est que le début n’est pas facile, mais la plus grosse erreur est d’abandonner tôt ou tard l’entreprise finira par grandir.
Bonjour. le chemin à parcourir par la jeunesse burundaise pour l’autopromotion est encore long et laid. en effet, nous nageons dans un contexte burundais sans notre propre repère pour nous nous inspirer, nous orienter et finalement confirmer notre engagement. nous avons vécu une enfance marquée par une assistance totale de la part de nos parents. parents qui ont très peur que nous manipulions quelque chose. imaginez demander d’assurer pleinement sa vie à un lauréat qui a terminé l’école secondaire sans jamais s’acheter même un t-shirt! C’est même une injustice contre lui. le problème est d’abord manque d’esprit entrepreneurial à bas-âge ! cela se fait sentir par le regret de certains jeunes qui se lamentent du temps perdu, d’opportunités ratées ou de malversations faits au cours de leur cursus antérieur de leur vie. Éduquer la jeunesse à l’esprit entrepreneurial permettra aux jeunes de s’engager fermement dans le chemin de l’innovation qui aboutira au progrès !