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Au Burundi tout va mal ? Vraiment ?

Depuis 2015, le Burundi a souvent été résumé à la crise que nous traversons, au détriment de la beauté que le pays recèle. Participant à un forum en ligne avec des jeunes des quatre coins du monde, le blogueur Ivan Corneille MAGAGI III s’est rendu compte qu’une bonne partie d’entre eux n’ont qu’une image négative du Burundi, une situation qui l’attriste et le laisse pensif.

Gueuler, faire du sarcasme, dénoncer tels ou tels autres maux… Je suis passé par tout ça dans mes écrits sur le Burundi. Je n’ai jamais trouvé de mal à cela, tant que je ne mentais point, ou que je n’insultais personne. Mais voilà qu’un jour, sur un forum en ligne, mes correspondants ne semblent pas vouloir me croire quand j’essaie de leur faire découvrir mon pays (du moins sous  un angle plus positif). En tout cas, je faisais ce que chacun ferait pour faire découvrir son pays aux étrangers. J’essayais d’éviter des sujets chauds comme la politique et l’économie,…, des problèmes qu’on rencontre même ailleurs. Malheureusement, après un ou deux clics sur le net, ce n’est qu’au mal que la plupart de mes correspondants résumaient le Burundi. Tout ce qui leur avait été servi, c’était une sinistre image du pays, et ils s’en sentaient assez bien informés.

D’accord, notre pays n’est pas le jardin d’Eden, cela va de soi. Mais, est-il juste qu’on ne garde de notre pays que l’image du coin le plus dangereux au monde, un pays où carrément rien ne va? Je veux bien, il y a de la frustration, des fois même beaucoup trop, mais vaut-il la peine qu’une crise passagère (en tout cas comme on l’espère) prenne le dessus sur la beauté de notre culture, notre paysage, notre patrimoine culinaire, notre lac, et j’en passe. Cette dernière liste est, avouons-le, un must à faire découvrir au monde. Elle existait bien avant notre traversée du désert et elle sera même après. Et alors, est-ce qu’elle trouve toujours une tribune conséquente dans nos médias ?

À mon humble avis, il est vital de dénoncer sans réserve tout ce qui ne va pas dans notre pays par simple devoir de citoyenneté. Mais il faut aussi prendre une pause et vérifier l’image de notre pays qu’on vend à l’étranger. Il faut que, même en temps de crise, on ne puisse nous identifier à un enfer. On serait trop égoïste  si on ne gardait que pour nous seuls la joie qu’il y a à marcher sur la plage du Tanganyika, la fraicheur de l’air en province, la magie des lacs du nord, nos sites touristiques, l’ambiance festive des villes du Burundi en week-end… En quelques sortes, qu’il y ait un temps pour dire le négatif dans l’optique de susciter un changement, et un temps pour dire ce qu’il y a de bon chez nous en vue de faire découvrir au monde que malgré tout, le Burundi n’est pas un pays aussi foutu que ça, dire aussi qu’il y a au Burundi des personnes qui travaillent à améliorer des choses.

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