Le rendez-vous électoral de 2025 arrive à grands pas. Cependant, l’absence de débat, les dissensions internes qui frappent les partis politiques, et l’actuelle conjoncture socio-économique font craindre le pire…
« Il faut faire un certain nombre d’amendements du code électoral, probablement même de la Constitution ». C’est entre autres propositions des politiques burundais du fait de l’incontournable dynamique à la suite de la nouvelle subdivision territoriale. C’est ce qu’on peut lire dans notre récent article qui a permis aux acteurs politiques de proposer les possibles amendements du code électoral. Quoi de plus normal que pour les politiques d’essayer d’avoir droit au chapitre, de se prêter à l’exercice démocratique.
Jusque-là, tout cela est louable, mais il y a un hic. En effet, depuis un moment, l’observateur avisé de la politique telle qu’elle est pratiquée au Burundi ne manquera de remarquer cette amère réalité, celle de l’absence du débat politique, alors même que le pays se dirige vers le rendez-vous électoral de 2025. Ah oui, il faut bien se le rappeler, les législatives nous arrivent au pas de géants, et les politiques commencent à se positionner et des fois, la démocratie en fait les frais. Nous verrons comment dans les lignes suivent.
L’introuvable débat
C’est de tant plus inquiétant parce que le pays en a, plus que jamais, besoin. Et ce n’est pas seulement parce que nous nous dirigeons vers les élections. C’est aussi du fait des conjonctures socio-économiques et politiques du moment. Cette conjoncture marquée par l’insoutenable santé sociale financière qui fait tache d’huile. Inutile peut-être de le rappeler, le pays vit aux rythmes des pénuries des produits de première nécessité, avec une inflation galopante, en témoigne le taux que fournit l’Institut national des statistiques.
Face à cette situation, l’opinion de la classe politique ne se fait pas beaucoup entendre. Attendent-ils le début de la campagne ? L’espace politique ne serait-il pas verrouillé comme des voix n’ont cessé de le dénoncer ? Pire, même la société civile, jadis alternative à l’opposition, ne s’exprime plus ou très rarement, au risque de se voir traitée d’ennemie du pays.
Les médias, qui joueraient cette fonction de ramener le débat, ils font eux aussi ce qu’ils peuvent. Le spectre de 2015 étant toujours là, rare sont ceux qui ne recourent pas à l’autocensure. Et cela ne peut que se comprendre. C’est donc un Burundi qui chemine vers les législatives avec un discours presqu’à sens unique.
Des dissensions comme pour enfoncer le clou
Cette absence de débat est exacerbée par cet autre impedimentum, relatif aux récurrentes dissensions qui frappent les partis politiques. S’il n’est pas encore prouvé que ce soit l’ombre de la « nyakurization », le fait est que le principal parti d’opposition, le CNL, connaît des dissensions internes qui ne sont pas de nature à assainir le climat politique et à permettre le retour de cet introuvable débat.
Résultat, sur la scène politique, seul le parti au pouvoir est visible avec un Réverien Ndikuriyo, son patron, sillonnant tous les coins et les recoins du pays. Tout un espace politique occupé par le seul parti de l’aigle. Et ceci est loin de constituer un véritable jeu démocratique, car c’est l’effet inverse de ce que vous pourrez croire, un jeu politique avec un seul parti n’a plus rien d’un jeu. Et le pouvoir, pour sa crédibilité, a besoin d’une opposition forte, celle à même de redresser les torts, de proposer des alternatives, de soulever d’autres sons de cloche et de diversifier l’offre en termes de programmes.
Vivement la rectification du tir pour un 2025 réussi.
C’est dommage vraiment
Je me demande comment nous allons vivre avec la politique telle que la notre.
Mon DIEU le tout puissant, bénis le BURUNDI
La situation sociopolitique et économique au Burundi est difficile à bien comprendre.C’est un jeu des géants au pouvoir.Le simple citoyen sert de gazon de terrain des combats entre taureaux.
La politique du Burundi est devenue un casse-tête.
Depuis l’indépendance,le vrai débat n’a jamais existé,et les tenants du pouvoir,au fur des années,n’ont cessé de saboter tous les processus qui auraient pu aider le pays à se redresser.
Nous sommes totalement déboussolés,et les Leaders ne font qu’enfoncer le clou.