Une fois la trentaine atteinte, l’envie de se marier pointe le bout de son nez pour certains et Jean-Marie n’a pas échappé à cela. Solitaire et séropositif, trouver un partenaire n’est pas du tout facile pour lui. Est-ce que l’amour peut vaincre la séropositivité ? Témoignage.
Jean-Marie a découvert sa séropositivité il y a de cela quelques années. Il a été mis sous traitement et s’attèle à bien le suivre. Mais à chaque fois, il sent qu’il lui manque quelque chose : une femme dans sa vie. Comme il est suivi dans un centre de prise en charge, il reçoit les conseils et l’écoute des psychologues.
Comme à l’accoutumé, le centre essaie de mettre en contact les patients célibataires vivant avec le VIH. Il a tenté l’expérience quelques fois mais sans succès. Sans emploi fixe à l’époque des rencontres, ses chances étaient fines. Après plusieurs mois de tentatives, voilà qu’enfin, il a rencontré Delphine, non séropositive, qui a accepté sa main.
Le début d’une longue marche
Mais il est presque impossible de vivre cette idylle ici et de rester dans leur cocon seuls. Il fallait passer sous l’œil approbateur de tout le monde. Au Burundi, le mariage doit toujours passer par une approbation familiale et les problèmes n’ont pas tardé à tomber.
Dès que les parents de Delphine ont appris l’état sérologique de Jean Marie, ils se sont opposés farouchement à cette union. Cependant, après un certain temps, ils ont fini par accepter leur amour. Enfin, Delphine et Jean Marie pouvaient sourire à la vie et regarder la vie devant eux car la première embûche était levée.
Ils ont tenu à célébrer leur union devant l’église et tout s’est déroulé au mieux. La peur que le prêtre s’oppose à leur mariage n’a pas manqué mais celle-ci a vite été dissipée. Les seules recommandations reçues concernaient la réalisation d’un dépistage volontaire dans un centre de soins.
La sérodiscordance est-elle possible ?
Des couples comme Jean-Marie et Delphine, il n’en manque pas. L’objectif principal est d’éviter la transmission au partenaire et aux éventuels enfants. Face à l’avancée de la prise en charge médicale du VIH, quelles recommandations suivre ?
Pour ceux qui veulent se marier, il est conseillé de passer par un centre de prise en charge des patients vivants avec le VIH et c’est ce qui a été le cas pour Delphine. Le centre de prise en charge les enregistre pour un suivi régulier. Il est conseillé avant au partenaire séropositif de bien prendre les médicaments et pour le partenaire séronégatif, selon les nouvelles recommandations, de prendre un antirétroviral avant l’exposition et de se faire un dépistage régulier au moins tous les trois mois.