Les pratiques occultes au coeur du football africain
« Au moment où je jouais au football dans l’équipe des Dragons de l’Ouémé (Bénin), mon papa m’avait amené chez un féticheur qui m’a donné un secret occulte qui me permettait de « briller » sur le terrain et de marquer le nombre de buts que je désirais. »
Ce témoignage de Zamba Raoul, ancien footballeur et aujourd’hui entraîneur, est la preuve que le vodoun et le football font bon ménage sur le continent.
Il poursuit : « Aucun match ne se livrait sans les aides occultes d’un marabout ou d’un féticheur. Ils nous suivaient même dans les stades, avec la bénédiction de nos dirigeants. »
Marabouts conseillers
En Afrique, la sorcellerie d’avant-match est largement répandue, du moins largement connue, et tolérée. Pour les dirigeants des équipes, recruter de bons joueurs ne suffit pas.
Savoir, par des conseils avisés, dénicher la perle rare de marabout ou de féticheur, est d’une importance majeure, d’où dépendront en grande partie les succès de l’équipe.
Les consignes tactiques des conseillers occultes, leur plan de jeu, sont dans certaines équipes, plus appliquées que les consignes de l’entraîneur ou du préparateur physique. Parfois les joueurs ne doivent pas faire l’amour la veille ou quelques jours avant le match; ou encore ils ne doivent pas serrer la main d’une femme (surtout si elle a ses règles) avant le match, et ce après des rituels exécutés soit au cimétière, soit à des lieux sacrés qui sont consacrés à ce genre de pratiques. Des marabouts ou féticheurs proposent aussi des talismans à porter par des joueurs ou même des bains spécifiques avec des plantes bien indiquées mélangées parfois à du sang d’animaux spécifiques
Pratiques Vodou
Dans de nombreux pays du continent, les pratiques occultes sont bien ancrées au sein du football.
Au Cameroun, par exemple, Les équipes affectent une part de leur budget à la » préparation psychologique des joueurs « , appellation qui recouvre les services rendus par les féticheurs et sorciers.
Un ex-président du club du Canon de Yaoundé avait admis à la radio nationale que des sommes considérables étaient allouées aux marabouts, et ce au dépend des primes des joueurs.
Au Bénin, berceau du vodou, il existe même un couvent réputé pour la préparation mystique des équipes et des joueurs.
De célèbres noms du football africains seraient très fréquents dans ce village, situé à 70 km de Porto-Novo, où ils se rendraient régulièrement pour se protéger et être, une fois sur le terrain, dans les bonnes grâces des Dieux du football.
Coupe du Monde
Pourquoi aucune équipe africaine n’a-t-elle jamais remporté la Coupe du Monde de football ?
Les fétiches africains perdraient leur efficacité en quittant le continent soutiennent certains ! Le vodou dans le football, défendent les plus «rationnels», serait en réalité une sorte de dopant psychologique qui agirait sur le mental des joueurs souvent en proie au doute dans un univers où la pression est omniprésente et de plus en plus forte.
Quoi qu’il en soit, la magie africaine ne serait jamais aussi efficace et puissante que lorsqu’elle est opérée sur le sol africain !
Voilà pourquoi, aux dires des uns, le Mondial 2010 en Afrique du Sud pourrait être remporté par une équipe africaine !