Dynamo et Urunani BBC ont livré un match spectaculaire, offrant ainsi un spectacle aux amateurs du ballon orange. Avec un score très serré du début à la fin, Dynamo s’est offert Urunani sur une différence de 3 points (64-61). Cependant, ce blogueur qui a suivi la confrontation rappelle l’urgence de construire un terrain moderne. Voici son récit.
Il est 12h. Je me prépare pour aller assister au « classico » du basketball burundais. Les adversaires de longue date vont croiser le fer à 15 h. Un ami qui me voit en train de me préparer, rigole et me demande : « Qu’est-ce que tu vas faire à cette heure-ci pour un match qui débute à 15h? ». Je lui réponds que c’est n’est pas n’importe quel match. En tout cas, c’est un bon rendez-vous pour terminer en beauté le week-end.
Je me prépare en avance pour espérer trouver une place confortable dans ce terrain dont les conditions laissent à désirer. Et avec la problématique de déplacement liée à une persistante pénurie du carburant, il faut savoir anticiper. En quittant la maison, je trouve facilement un bus, heureusement. C’est un dimanche, les gens ne sont pas nombreux à se rendre en ville. Il faut avoir un programme sérieux ou une urgence pour se taper les tracasseries liées au déplacement.
L’espoir qui tombe à l’eau
13h 30 min, je débarque au terrain du Département des sports et de la culture. Que du monde à l’entrée ! On doit faire la queue pour acheter un ticket afin d’entrer. En posant mes pieds à l’intérieur, mon espoir de trouver une place où m’asseoir tombe à l’eau. Le terrain est plein à craquer. Les deux tribunes en piteux état sont déjà remplies. Il en est de même aux alentours. « C’est parce qu’il y a encore un match en cours opposant Les Hippos et Tigers », me disais-je. Que nenni : les incontournables fans d’Urunani et de Dynamo entonnent déjà les chansons de leurs clubs respectifs malgré l’autre match en cours.
Impossible de trouver où je peux me tenir pour assister un match qui va avoir lieu dans une heure et demie. Un ami me dit qu’il est déjà dans la tribune depuis 10h 30. Certains spectateurs sont sur les toits des maisons entourant le terrain et sur les clôtures. Eux au moins vont se régaler. Avec mon ticket en main et sans savoir comment je vais regarder le match, je me pose pour une énième fois la question : « A quand un terrain moderne ? ».
Le match qu’il ne fallait pas rater
Après le match opposant Les Hippos et Tigers de Makamba, l’ambiance sur terrain devient électrique, surtout lorsque les joueurs des deux meilleures équipes du Burundi entrent sur terrain. Avec leurs recrues de taille, les deux équipes ont livré un magnifique spectacle. Le match était serré du début à la fin. Il était difficile de prédire le gagnant entre les verts blancs (Dynamo BBC) et les bleus blancs (Urunani BBC).
Le premier quart-temps s’est terminé avec une différence de 3 points en faveur de Dynamo (20-17). A la mi-temps, Urunani a renversé la situation à sa faveur en menant avec 35 points contre 32 de Dynamo. Grâce au jeu collectif, ce dernier a repris l’avantage en deuxième mi-temps et s’et s’est imposé sur un score de 64 points contre 61 d’Urunani, mené pourtant par le sénégalais, Jean Jacques Boissy, qui s’est transformé en LeBron James (27 points et 8 rebonds).
Si les deux équipes, tout comme d’autres de la VBL ont eu de très bons recrues, certains amateurs du ballon orange se questionnent sur l’avenir des jeunes burundais dans le basketball actuel dominé par des stars étrangères. « Je pense qu’il faut prévoir des clauses. Il arrive des cas où vous trouverez un seul burundais sur la liste de départ et cela n’est pas bon signe pour les jeunes burundais », se désole Jean Claude*, fan du basketball.
Toutefois, ces recrues ont au moins le mérite de raviver l’espoir de revoir une équipe burundaise dans les compétitions aussi prestigieuses que le BAL (Baskeball Africa Leaugue), après la mésaventure de Dynamo. Les deux équipes sont déterminées et se livrent déjà à une bataille féroce. Les finales des play offs promettent d’être électriques. Les fans du basketball vont se régaler !