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Travailleurs et travailleuses du sexe : les multiples facettes d’un « métier »

Yaga est allé à la rencontre des femmes et des hommes qui pratiquent « le plus vieux métier du monde » comme disent certains.  Ils et elles sont obligé.es (ou de plein gré) de « vendre leurs corps » aux plus offrants. A travers des témoignages, immersions et récits, vous découvrirez dans ce dossier leurs moult vies.

Se retrouver devant un.e travailleur.se du sexe n’est pas chose aisée. Il y a une année ou deux, nous avons été amenés à travailler sur le métier de travailleuse de sexe et les risques qui y sont liés tels que la transmission du VIH et les IST (infections sexuellement transmissibles) etc. Que dire ? L’expérience fut marquante. Nous vous la raconterons dans les quelques lignes qui suivent.

Elle s’appelait… Ella. Sûrement un nom d’emprunt. Elle dansait dans ce bar low-cost de la province Ngozi. Bien que menue, elle se déhanchait avec une aisance exquise. Il fallait la voir. Tous les hommes de ce bar (chauffeurs, motards, junkies,…) la reluquaient, langue pendante tel des carnivores prêts à sauter sur un morceau de viande.

Ella. Je devais donc l’aborder. Quelqu’un (un junkie qui puait l’alcool et le tabac tel un vieux pirate) me murmura à l’oreille : « Urya arigurisha » (celle-là se vend, Ndlr). Quelle tâche herculéenne qu’est d’aborder une travailleuse de sexe ! Il faut prendre la casquette du « client », lancer des blagues afin de détendre l’atmosphère, la mettre en confiance, puis discuter du prix (sic !), et enfin trouver l’endroit où enchaîner la suite de la soirée. 

J’ai suivi presque le même modus operandi avec Ella et elle s’est confié à moi. Elle m’a parlé de toutes les facettes de son métier : des hommes qui lui demandent des faveurs outrancières, ceux qui la traitent comme un objet, ceux qui se prennent pour des acteurs de films pour adultes ou ce genre d’hommes qui veulent juste un peu de compagnie loin de leurs femmes qui leur mènent la vie dure. Pire encore : il y a ceux qui refusent toute protection. Quid des risques ? Elle n’y pense pas pour le moment.

Un témoin, un récit 

Des blogueurs de Yaga ont pu échanger avec les travailleuses et les travailleurs (oui, ils existent) de sexe et vous ont préparé cette série d’articles. L’approche est presque la même qu’avec Ella. Les blogueurs et les blogueuses ont su mettre à l’aise ces gens que la société burundaise met de côté. Vous découvrirez des témoignages et des récits sur ce métier pratiqué depuis des lustres dans toutes les sociétés humaines. Et plus que cela, vous découvrirez les multiples risques qu’encourent ces personnes. Les travailleurs et travailleuses de sexe, une catégorie sociale à protéger ? That’s the question.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Toute fille ou femme qui couche avec un homme qui n’est pas son mari soi-disant fiancé ou ami et que cette fille ou femme accepte des présents de la part de cet homme après le sexe.Elle aussi,est travailleuse de sexe.Et beaucoup de femmes/filles d’aujourd’hui sont comme ça.Elles sont des travailleuses de sexe sous une autre manière