On le répète souvent que notre entourage exerce sur nous une forte influence. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit des mœurs mais aussi de briser les tabous. Nous allons suivre Grâce qui a été modelée par sa tante surtout en matière de sexualité.
Depuis son jeune âge, Grâce a toujours été proche de sa tante maternelle et cette proximité lui a fait le plus grand bien. Au moment où les autres de son âge se posaient des questions sur les changements qu’elles observaient sur leur corps ou bien encore elles lançaient de fausses rumeurs sur tout ce qui a trait à la sexualité, Grâce avait déjà toutes les réponses en main.
« Ma tante m’avait déjà parlé des règles et du comportement à avoir pendant cette période, mais aussi, elle ne m’a rien caché en rapport avec la sexualité.» Confie-t-elle.
Pas d’âge pour apprendre
Grace a été gâtée, contrairement à ses amies dont les sources d’informations se limitaient aux causeries entre copines ou pour ceux qui en avaient le courage, faisaient quelques recherches ici et là.
Sa tante lui avait ouvert l’esprit dès son jeune âge. « Je serais aussi ignorante si je n’avais pas eu un accompagnement d’un proche qui, quoique plus âgée que moi, a brisé les tabous pour ma protection. » Cela a été le moteur qui l’a motivée à approcher les autres et les enseigner à propos de sexualité.
Prendre le relais
Pour Grâce, s’il faut prévenir contre les conséquences qui adviennent lorsqu’il y’a manque d’informations sur la sexualité, autant briser cet écart entre adultes et jeunes, et évoquer ce dont les jeunes doivent connaître.
« Aujourd’hui, je peux témoigner que peu de filles de ma génération sont suffisamment informées. Disons même que certaines ont eu des conflits familiaux juste pour avoir osé évoquer le sujet de la sexualité en présence des parents. »
Or, « igiti kigororwa kikirigito », dit-on. Le droit à l’information chez les jeunes ne devrait pas ainsi être bafoué. Ils ne devraient pas avoir peur de poser des questions ou encore moins avoir honte de vouloir s’informer.
Actuellement, à travers les clubs qu’elle anime, surtout à son université, Grâce est devenue la « tante » pour les autres jeunes avec qui elle partage les informations sur la santé sexuelle et reproductive, reprenant le flambeau de sa tante, chez qui elle a tout appris depuis son jeune âge.