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Globe-trotter grâce au  métier de travailleur de sexe

Voici l’histoire d’un homme qui a décidé de pratiquer « le métier le plus vieux du monde » en accueillant dans son lit des hommes comme lui de son plein gré. Si cela peut choquer plus d’un, lui, il s’en moque…

Appelez-le pu*e, pédé, gay, etc., il vous répondra par : « Peu me chaut ». Alex (pseudo) est un Burundais dans sa vingtaine. Un Burundais qui est rarement au Burundi par contre. Depuis qu’il a trouvé des Nigérians, Kényans, Ougandais, Ghanéens, et j’en passe, pour le servir (après qu’il se soit donné à eux bien sûr), difficile pour lui de rester dans ce Burundi « archaïque, conservateur et fermé sur lui-même ». C’est lui qui le dit. Pas moi.

D’ailleurs, il ajoute : « Les hommes burundais ne sont pas romantiques ». Fier de son métier, dans les lignes qui suivent, vous allez connaître un homme qui, malgré son jeune âge, a déjà beaucoup voyagé, exploré et pour qui le sexe n’est pas tabou. Il exerce le métier de travailleur de sexe.

Entre drag-queen et queer

Il y a un début à tout, non ? Alex a, depuis son jeune âge, eu le béguin pour les hommes. Incompréhensible pour lui dans ses débuts. À la longue, il s’accepta : « J’aime les hommes. Je ne me rappelle pas depuis quand, mais je ressentais toujours le feeling pour le garçon d’à côté, le camarade de classe, le prof, le Boy de chez ma tante, etc. Je suis comme ça ». Et plus encore : « Je me sens comme une femme. J’aime m’habiller en femmes. Porter des boucles d’oreilles, mettre du rouge à lèvres, etc. J’adore ça. Je me sens libre…»

Il s’exhibe ainsi. Mais rarement : « Quelques fois, la nuit, je mets ma perruque et je me promène dans les boîtes de nuit. Et rarement, on devine que je suis un homme ». 

Alex ainsi, avec le temps, est devenu un travailleur du sexe et il est…

« fier de l’être »

Alex est méticuleux, prudent et discret. « Je n’aime pas WhatsApp. Quand on a besoin de mes services, c’est sur appel simple ou via un autre réseau social », raconte-t-il. Et ça, c’est quand il est au pays. En fait, la plupart du temps, il est à l’extérieur du pays. Il jure que « les Ghanéens sont les meilleurs hommes du monde. Ils savent prendre soin de toi. Avec beaucoup de soins. Ça va au-delà du rapport sexuel. Tandis que les Burundais et les Rwandais, baaah…».

Gagne-t-il sa vie comme ça ? « Bien sûr ! Ça me permet aussi de voyager », se réjouit-il.

Quand on lui rappelle que le Code pénal burundais dans son article 567 condamne depuis 2009, les rapports entre personnes de même sexe et les rend punissables de trois mois jusqu’à deux ans d’emprisonnement et/ou d’une amende allant de 50 000 à 100 000 francs burundais, Alex ne fait pas semblant de l’ignorer. Il cultive une discrétion herculéenne sur son métier. « C’est pour cela que je n’aime pas travailler au Burundi. C’est très risqué »

 

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