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Que Rio 2016 soit Atlanta 1996

Le vendredi 05 Août 2016 le coup d’envoi des Jeux Olympiques de Rio a été donné. Encore une fois, le Burundi est représenté dans cette grande messe sportive par des athlètes de différentes disciplines. Dans une période où les bonnes nouvelles sont aussi rares que les neiges sous les tropiques, le blogueur Egide Nikiza lance un message aux sportifs burundais qui y participent. Pour lui, ils devraient s’inspirer d’Atlanta 1996, vu que les contextes sont presque similaires.

Je n’en crois pas mes yeux ! Deux décennies plus tard, le Burundi vit une situation comparable  à celle de 1996. Le pays est plongé dans une crise depuis plus d’une année,  des centaines de milliers de burundais sont en exil, les partenaires du Burundi ont gelé l’aide et les burundais payent un lourd tribut. Aucune nuit ne se passe sans que ne soit entendue une musique meurtrière, des gens qui disparaissent ici et là. Bref, le pays est presque à genoux et le désespoir gagne du terrain.

Alors que les diplomates éprouvent du mal à redorer l’image du Burundi dans le concert des nations, j’ai la certitude que les neufs athlètes burundais qui participent aux jeux olympiques peuvent parvenir à faire mieux. Je crois en leur performance et leurs capacités de faire vibrer un peuple désemparé. Je suis sûr que tous les burundais, de l’intérieur comme ceux de l’extérieur, tiennent le même discours envers nos représentants à Rio s’ils parvenaient à tirer leur épingle du jeu.

La  médaille qui galvanisa un peuple divisé

En 1996, la ville d’Atlanta accueille les jeux olympiques. Le Burundi est alors plongé dans une guerre civile et de surcroît, il est sous un embargo de la sous-région.  Devenu membre du CIO trois ans plus tôt (1993), le Burundi participe à la fête avec deux athlètes : Dieudonné KWIZERA et Vénuste NIYONGABO. A la grande surprise, le second rentrera avec une médaille d’or sur les 5000 m. Depuis, aucun athlète n’a réussi à rentrer au pays avec une médaille d’or.

Et vingt ans après ?

Certes, Francine NIYONSABA a fait ses preuves quelques semaines avant ces jeux,en remportant une médaille d’or dans une compétition continentale au Benin. Cependant, elle n’est vraiment pas connue de beaucoup de burundais. De plus, elle est novice dans les jeux olympiques. Espérons tout de même qu’elle suscite pour son second baptême olympique, après le faux départ de 2012. Nous les jeunes burundais sommes derrière elle. Nous sommes avec tous les autres athlètes, qui portent dans leur cœur nos espoirs, et nos rêves.

Très chers Francine, Antoine, Olivier,… Vous qui êtes à Rio pour ces jeux olympiques au moment où l’image du Burundi est écornée, s’il vous plaît,  essayez de donner le meilleur de vous-même pour notre pays. Je prie pour vous. Je prie pour le Burundi…

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