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La fureur des réseaux sociaux à Buja : et si on appuyait sur pause ?

Sur les réseaux sociaux (RS), certains jeunes burundais peuvent ou veulent faire croire qu’ils mènent la belle vie. Entre restaurants chics, plages ensoleillées et tenues à la mode, ils affichent un lifestyle digne d’un épisode de télé-réalité. Mais derrière les filtres et les paillettes, se cache une question intrigante : d’où tirent-ils les moyens pour financer cette frénésie de luxe dans une ville où le chômage frappe fort ? Même ceux qui ont un boulot peinent à joindre les deux bouts du mois.

Vous êtes tranquillement en train de scroller votre fil d’actualités et bam ! Encore une story d’un jeune Burundais dans un restaurant aux lumières tamisées, un cocktail en main et une petite légende qui dit « La vie est belle ». Le lendemain, rebelote : un autre en mode selfie devant une plage dorée avec, bien sûr, cette paire de lunettes de soleil dernier cri, le tout ponctué d’un mystérieux #Blessed. Et là, vous ne pouvez vous empêcher de vous demander d’où ils trouvent tout cet argent pour vivre comme des princes. 

Parce qu’on ne va pas se mentir, Bujumbura est petit et on connaît tous comment sont les salaires. Entre le niveau très moyen des salaires et le coût de la vie qui ne cesse de grimper, ça donne un peu à réfléchir. Si on est en train d’en parler, c’est parce qu’on a l’impression que tout le monde semble être passé maître dans l’art de ‘’paraître’’. La vie semble si parfaite sur Instagram, Snapchat et WhatsApp, non ? Un peu trop peut-être…

L’illusion d’une vie glamour 

Les RS sont devenus le terrain de jeu favori de ceux qui brillent ou en tout cas ceux qui font semblant. On sort de chez soi, non pas pour s’amuser ou profiter de la vie, mais surtout pour poster. Entre les restaurants chics, les piscines avec vue, les plages paradisiaques, difficile de croire que la vie est autrement que rose. Mais attention, ce qu’on ne voit pas, ce sont les coulisses. Cette vie, en apparence luxueuse, est-elle vraiment représentative de celle que vivent réellement les jeunes de Buja ?

Pour beaucoup, ce n’est qu’un mirage. Un jeu de dupes où l’on troque l’authenticité contre des filtres et des sourires de façade. Et soyons honnêtes, derrière les posts glamour se cachent souvent des sacrifices qu’on ne voit pas. Qui sait ? Peut-être que la personne qui se prélasse dans de beaux restos a dû économiser des mois, ou pire, s’est endettée juste pour impressionner la galerie.

Attention, je ne suis pas là pour casser vos rêves ! Au contraire, rêvez, visez haut, mais ne tombez pas dans le piège de vouloir absolument la vie des autres. Chaque fois que vous regardez une story en vous disant « Moi aussi, je veux ça », rappelez-vous qu’il l’envers du décor, celui que vous ne voyez pas. Derrière chaque photo parfaite, il y a souvent des réalités moins reluisantes que personne ne publie.  

Et puis, soyons honnêtes, tout ce qui brille n’est pas de l’or. Parfois, il vaut mieux avancer doucement, en construisant sa propre route, plutôt que de courir après une vie de paillettes qui ne tient qu’à un fil.  Plutôt que de sacrifier tes valeurs et parfois de risquer sa vie (allusion à ces putains d’IST) ou de vendre son âme pour du vent prenez le temps de penser à tout ça.  Prenez le temps de bâtir, sans vouloir brûler les étapes. C’est la clé d’une vraie réussite. Et celle-là, elle ne nécessite ni filtres, ni likes.

Ni précipitation, ni comparaison inutile

La pression des RS peut vous donner l’impression d’être en retard, que tout le monde est déjà loin devant vous, dans la course insensée au luxe, au style, au bonheur. Mais voilà le secret que personne ne vous dira dans une légende Instagram : prendre son temps, c’est un art. Un art qui garantit que vous avancez à votre rythme, sans précipitation ni comparaison inutile.

Alors, la prochaine fois que vous verrez une story qui vous donne envie de tout lâcher pour vivre « la belle vie », rappelez-vous : votre propre vie vaut bien plus que tout ce qu’on pourrait vous montrer à travers un écran. Bujumbura est peut-être petite, mais vos rêves, eux, peuvent être grands, à condition de les nourrir avec de la patience et de l’authenticité. Et puis, la vraie vie, c’est celle qu’on vit, pas celle qu’on montre.

 

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