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Comment se fait le rapatriement des réfugiés à l’ère du Covid-19 ?

Plus  de 5 000 Burundais ont été rapatriés de fin janvier jusqu’à la fin du mois d’avril. Ces chiffres sont fournis par le directeur général du rapatriement au sein du ministère de l’Intérieur et la majorité provient de la Tanzanie, qui enregistre près de 500 cas confirmés de Covid-19. Toutefois, le ministère de l’Intérieur se veut rassurant.

Le Covid-19 sévit actuellement dans  le monde entier sans épargner la communauté est-africaine dont le Burundi. Le Burundi et la Tanzanie sont des pays voisins. Cette dernière gravite autour de 500 cas confirmés positifs au Covid-19 tandis que le Burundi en compte actuellement une dizaine. Toutefois, selon le directeur général du rapatriement, les Burundais réfugiés en Tanzanie continuent à regagner leur pays natal.

Au cours des trois derniers mois, c’est-à-dire de fin janvier à fin avril, les Burundais qui sont rentrés de la Tanzanie sont estimés à plus de 5 000 à croire les statistiques fournies par la direction générale chargée du rapatriement au sein du ministère de l’Intérieur. Nestor Bimenyimana, patron de cette direction générale, se réjouit de cette opération. Il fait remarquer que dans le passé, les Burundais partaient en exil pendant la période pré-électorale au lieu de rentrer.

« Des vérifications préalables sur le Covid-19 sont effectuées »

Selon le directeur général du rapatriement, des dispositions ont été mises en place pour contrecarrer la propagation de la pandémie coronavirus. Nestor Bimenyimana. « Le rapatriement se poursuit, comme d’autres activités du pays. Nous avons déjà accueilli 5717 rapatriés dont 800 rentrés la dernière semaine du mois d’avril ». Il souligne qu’ils proviennent principalement de la Tanzanie tandis que d’autres rentrent de la Zambie et de la République démocratique du Congo.

Le responsable chargé du rapatriement au sein du ministère de l’Intérieur rassure que l’on procède aux vérifications minutieuses avant de les laisser rentrer. « En Tanzanie, les réfugiés sont mis en quarantaine et avant le rapatriement, on procède aux vérifications. Si le réfugié ne présente pas de signes de contamination, on procède au rapatriement. À l’arrivée sur la frontière burundo-tanzanienne, il y a deux équipes médicales, l’une du Haut-Commissariat pour les Réfugiés et l’autre du gouvernement, qui vérifient aussi la contamination de ce virus », nuance cette autorité. Il appelle les Burundais à ne pas les stigmatiser.

Les rapatriés burundais passent entre 24 et 48 heures dans les camps de transit. Et quand ils arrivent dans leurs ménages, l’on vérifie encore une fois s’ils ne présentent pas de signe de Covid-19, détaille le ministère de l’Intérieur. 

Le Burundi est l’un des pays de la communauté est-africaine sous menace du Covid-19. Cette pandémie qui fait des milliers de morts dans le monde fait peur. Non plus, elle ne peut pas empêcher les Burundais de regagner leur pays natal. À côté des mesures préventives prises, les rapatriés burundais constituent une catégorie de gens qui méritent une attention particulière.

 

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