Patrimoine culturel, l’immeuble Palais des arts et de la culture a perdu sa fonction première. Ces derniers temps, l’édifice accueille rarement des évènements culturels et artistiques. À la place, on assiste à une floraison de foires commerciales : foire des produits égyptiens, produits kenyans, vente de produits scolaires, etc. Le blogueur Rivardo Niyonizigiye s’insurge contre cet usage malavisé d’un bien public.
Il m’est difficile de comprendre pourquoi chaque fois que je passe près du Palais des arts et de la culture, je n’y trouve que des affiches du genre : foire des produits égyptiens, exposition de produits Econet-Leo, etc. Le Burundi n’a-t-il pas de produits artistiques à exposer ?
Si je ne m’abuse, cet édifice a été, comme son nom l’indique, construit pour un usage artistique. À l’entrée, une sculpture murale représente un aspect de la culture burundaise : l’agriculture et l’élevage. À l’intérieur du bâtiment, la configuration ne trompe guère : la salle a été construite à des fins artistiques.
Besoins d’argent ?
Au Burundi, l’art n’est pas rentable. Qu’on favorise ce qui est rentable, cela est fort compréhensible. Pourtant, ce dont je suis sûr, c’est que la salle n’accueille pas des foires tous les jours. Si l’on programmait des manifestations culturelles les week-ends, le reste des jours de la semaine pourraient être réservés à d’autres activités. Les expositions et les foires devaient être accompagnées d’activités artistiques, une sorte de plus-value pour les visiteurs.
Je n’ai rien contre les évènements qui se déroulent dans cette salle. Mais je ne comprends pas pourquoi on a détourné l’usage principal de l’immeuble pour favoriser ce type d’activités.
Je recommande aux gestionnaires de cet immeuble d’user de leur bon sens pour utiliser la salle comme prévu. Qu’ils sachent qu’ils sont au service de la culture et de l’art burundais. Le favoritisme dans l’utilisation de la salle doit être en faveur de l’art et de la culture.