L’Office national des Télécommunications (Onatel) va très mal. Les pertes de l’entreprise étatique s’élèvent en termes de milliards de Francs burundais (Fbu), a annoncé la ministre de la communication ce jeudi 19 novembre. Quid des responsabilités ?
10 milliards de Fbu est le déficit enregistré au sein de l’Onatel en 2019, selon l’annonce de Mme Marie Chantal Nijimbere, ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias, ce jeudi 19 novembre 2020. Et ce, en présence du 1er ministre Alain-Guillaume Bunyoni, lors d’une réunion avec le personnel de cette entreprise. En 2015, cette faillite était de 3 milliards de Fbu, selon la même source, ce qui signifie qu’en quatre ans, au lieu de progresser, l’entreprise n’a fait que régresser : une perte de 7 milliards de Fbu. Ce qui fait en moyenne plus de 1,5 milliards de Fbu de perte par an.
Selon la ministre de la Communication, la dette totale s’élève à 10 milliards de Fbu. Devant une telle situation, Alain-Guillaume Bunyoni, 1er ministre de la République du Burundi a donné une période de 30 jours pour mener une enquête et donner un rapport sur cette situation.
Des questions se posent
Où était l’Inspection générale de l’État durant cette période ? Et encore, qu’est-ce qu’a fait le ministère qui était en charge de cette entreprise ? Comment une entreprise peut-elle tomber en faillite jusqu’à ce niveau alors qu’elle a un Directeur Général et un staff complet ?
Quelles ont été les initiatives prises par les différents directeurs qui se sont succédé à la tête de l’Onatel pour éviter cette descente aux enfers ? Ont-ils donné des rapports réels pour alerter ?
À mon humble avis, le Directeur Général et son personnel devraient avoir honte de ce bilan désastreux. Et les services concernés : l’Inspection générale de l’État, la Cour Anti-corruption devraient enquêter, établir des responsabilités et prendre les mesures adaptées.
30 jours C est un délai trop court pour mener une bonne enquête.