Les décrets portant nomination aux différents postes par le nouveau locataire de Ntare Rushatsi House pleuvent à verse ces derniers jours. Alors que les deux tiers de la population burundaise sont âgés de moins de 25 ans, ils restent cependant sous-représentés dans les sphères de prise de décision. Et ce n’est pas sans conséquences.
« Une société qui se coupe de sa jeunesse, se coupe de sa source de vie et se condamne à mort », disait Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations Unies. Hier, je me suis amusé à un jeu bizarre. Chercher l’âge des différentes personnalités qui sont en train d’être nommés par le président « Neva ». Aucun ministre n’a moins de 25 ans, voire moins de 30 ans, même pour les nouveaux gouverneurs, les cadres et conseillers à la présidence.
Prenant à contre-pied la citation de François de la Rochefoucauld « la jeunesse est une ivresse continuelle, une folie de la raison », je me suis souvenu de l’Ougandaise Proscovia Oromait qui n’avait que 20 ans en 2012 quand elle devient député national. Sans oublier Emma Theofilus qui vient d’être nommé ministre à l’âge de 23 ans en Namibie, l’actuel ministre algérien Yacine Oualid qui a 26 ans, de même que Filsan Abdulahi, actuel ministre en Ethiopie qui a 28 ans.
Chez nous, où est ce que ça coince ?
Pour leur entrée en politique, la ligue des jeunes d’un parti politique reste la seule voie pour les jeunes burundais. Or, selon Bernard, un jeune de 25 ans, membre de la ligue des jeunes du CNDD-FDD, la jeunesse n’est que le réservoir de militants corvéables à merci. « À voir les listes des partis politiques et différentes nominations, nous les jeunes, on reste sur le « banc de touche » et on observe les « adultes et vieux » jouer pour apprendre de leurs techniques de dribble, malheureusement sans nous céder la place », se plaint le jeune Bernard.
Alors, dire que « Ukuri kuvuga uwukuzi ntikuvuga uwukuze » (la vérité provient de la bouche de celui qui la connaît et non du plus âgé, ndlr) , devient un mythe. Les jeunes ne cessent de recevoir en pleine figure le fameux « Abana b’ubu ! » qui, dans un sous-entendu à peine caché, insinue que la jeunesse ne sait rien, et par ricochet, devrait se taire parce qu’inexpérimentée et sujette aux erreurs de jeunesse. Tout cela, par la fausse croyance selon laquelle plus on est âgé, plus on est sage et donc responsable.
Mettre fin au statu quo
« Ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi », disait Gandhi. Une citation qui garde toute sa saveur dans le contexte burundais. En effet, plus les jeunes ne sont pas présents dans les instances de prise de décision, plus les décisions visant leurs besoins et intérêts réels sont prises par d’autres, vu que le ministre en charge de la jeunesse est âgé de 45 ans, plus elles ne collent pas à leurs vraies préoccupations.
Mais aussi, les jeunes en politiques ne devraient pas s’attendre à ce que tout leur soit servi sur une assiette. Se réapproprier leur récit et l’exposer sans complexe est l’une des voies à emprunter pour se faire entendre et être des acteurs actifs sur les questions qui les concernent. Et pour les ténors du pays et des partis politiques, ils devraient considérer la jeunesse comme agents potentiels de changement, faisant partie de la solution et non comme un problème à résoudre par d’autres.
les jeunes dans le gouvernement est loin vu que les vieux et adultes ne valorisent pas les jeunes dans les partis politiques, alors que ce sont les jeunes qui sont majoritaires dans ces partis politiques. La question des jeunes dans les partis politiques ressemblent à celles des femmes dans ces partis, même si ces dernières ont la coptation pour entrer au gouvernement. Qu’en est-il des jeunes? bonne question.
Quand vous parlez des jeunes, il faut bien distinguer les groupes de jeunes: il y a ceux qui sont dans le parti au pouvoir, les fameux imbonerakure qui nous dit-on ont été l’élément déterminant de la victoire du président. Il y a ceux qui sont dans l’opposition et ceux qui sont alignés nulle part. Il y ‘en a même beaucoup qui ont battu campagne pour les candidats qui se réclamaient non pas des partis mais des jeunes. Au moment des nominations, tous ces jeunes ont été mis au même pied d’égalité, celui de ceux qui ne sont pas éligibles aux hautes fonctions de l’état. Moralité: mes chers jeunes frères et sœurs, vous êtes les mêmes; pour faire avancer vos revendications, il va falloir vous unir. Ou finir dans la même poubelle de l’histoire immédiate du pays.
Les jeunes ne sont pas encore formé !!
Peut-être que les jeunes Burundais ne sont pas encore formé ! Ou disons que leaders Burundais ne font pas confiance en leurs nouvel génération !
Il no faut pas se mêlé dans les affaires du gouvernement, il ne faut non plus nous révolter contre nôtre cher gouvernement qui s’occupe de nôtre avenir!!! Le Burundi actuel # celui de 72…..
Comme le disait quelqu’un, on a trois types d’âge dont celui biologique. Si le ministre en charge la jeunesse se sent réellement jeune et qu’il se reconnait capable de mobiliser les jeunes et les drainer vers l’autodéveloppement, moi je n’y voit aucun inconvénient.