« Il y a une différence entre mondialisation et acculturation. »
Aristote Bagabo, Florabery Makalu, Liz Kajeje et Peacemen Rwema sont tous étudiants à Bukavu, en RDC. Comme tous les jeunes, ils ont leurs habitudes et leurs préférences vestimentaires.
Dans cette émission, ils réagissent sur la façon dont les jeunes africains s’habillent, sur le fait que leur style respecte ou non les valeurs culturelles africaines. Comment les jeunes peuvent-ils mettre en valeur les richesses culturelles du continent à travers leurs looks ? Ce sont autant de sujets abordés dans cette émission.
Cette semaine, « Rencontres et Profils » est coproduite par Radio Star, basée à Bukavu, et présentée conjointement par Expédit Kyalu et Razzack Saïzonou.
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Voici également quelques extraits de l’émission, retranscrits ci-dessous :
Expédit : Est-ce que la façon dont nous, jeunes, nous nous habillons aujourd’hui respecte les valeurs traditionnelles ?
Florabery : Je dirais qu’elles s’y opposent totalement, parce que de nos jours, il n’est pas facile de voir une fille qui s’habille en pagne et qui va au bureau en pagne.
Peacemen : La culture, la tradition ; chez nous, on a tout oublié. C’est vrai qu’au village, on a encore cet espoir de la tradition. Mais en ce qui concerne la ville, on est carrément à côté de la plaque.
Razzack : Est-ce que quand tu t’habilles à l’occidentale, tu te sens vraiment moins Africain ?
Peacemen : Il y a une différence entre mondialisation et acculturation. La mondialisation, c’est cette rencontre de cultures, tandis que pour ce qui est de l’acculturation, on perd totalement sa culture. Moi, je peux mettre ma cravate, mais je garde mon sens de la pudeur, qui est peut-être commune à tous les Africains.
Expédit : Les conditions climatiques ne constituent-elles pas une contrainte qui favorise par exemple la mode occidentale ?
Liz : Le climat n’a pas changé depuis le temps ! On a toujours le même climat qu’au temps de nos grands-parents. Ce n’est pas le climat qui va changer ma façon de m’habiller.
Razzack : Faut-il amener les gens à s’habiller d’une certaine façon, comme au temps de Mobutu Sese Seko ?
Aristote : L’Afrique n’est plus l’Afrique d’autrefois ! Il faudrait peut-être se conscientiser, non pas pour reprendre des idées arriérées, mais pour faire mieux.