La ville de Gitega connaît une extension accélérée surtout depuis qu’elle a été déclarée capitale politique du pays. L’accroissement de la population citadine entraîne une augmentation des déchets, parce que tout ce beau monde consomme. Leur gestion est de plus en plus problématique, d’après ce blogueur qui s’inquiète des détritus qui jonchent les rues et les caniveaux, sans oublier l’amoncellement des déchets dans des décharges sauvages.
Dans les quartiers de la ville de Gitega, ce sont des pousse-pousse qui sillonnent les rues, passant d’un quartier à un autre, pour collecter des déchets ménagers. Deux jeunes hommes font du porte-à-porte pour débarrasser les habitants de ces déchets. Ils devraient être transportés dans les décharges publiques dans le but de rendre la ville propre. Mais il semble que Gitega n’en possède aucune. C’est cela qui explique les montagnes d’immondices visibles dans les quartiers Bwoga I, Stade et Wankana.
Pourtant, chaque ménage des quartiers de la ville doit s’acquitter d’une certaine somme servant à la collecte et au traitement des déchets. Un ménage des quartiers à revenu élevé paie la quittance de 4000 BIF, tandis que celui à faible revenu paie 2000 BIF.
Cependant, ils déplorent le problème des décharges sauvages dans les quartiers qui constituent un problème de santé publique, surtout qu’elles sont souvent situées à proximité des habitations, ce qui engendre des odeurs nauséabondes.
Un problème structurel ?
Les citadins de Gitega se demandent à quel problème la municipalité est confrontée. S’agit-il de contraintes techniques, liées essentiellement à l’inadaptation des moyens matériels utilisés pour la collecte et le transport des déchets ou tout simplement un problème structurel lié à la gestion des déchets en général ? Certains habitants de Gitega se posent des questions.
Dans une ville où les autorités taxent la collecte des déchets ménagers, ils devraient être acheminés dans les décharges publiques. Mais au lieu de ça, ils retournent dans leurs quartiers respectifs ce qui met en dangers leur vie et celle de leurs enfants. « Cela étant dit, nous aussi avons la responsabilité de nous intéresser à cette question et de contribuer à la propreté de notre ville », indique un habitant de Shatanya qui a requis l’anonymat.
Quid des poubelles publiques ?
Aujourd’hui, les habitants annoncent que la capitale politique fait face à une situation de crise puisque les répercussions sur l’environnement et sur la santé des habitants sont de plus en plus inquiétantes. La gestion des déchets demeure l’un des maillons faibles de l’action des services urbains à Gitega.
L’autorité publique avait eu la clairvoyance d’installer des poubelles dans le but de garder la capitale politique propre. Mais celles qui sont encore utilisables se comptent sur les doigts de la main. C’est ainsi que les immondices s’entassent parfois au tour même des poubelles. Ne passons quand même pas sous silence l’incivilité de certains citadins qui n’utilisent pas convenablement les poubelles publiques encore fonctionnelles. Les habitants pointent du doigt les lacunes de l’administration dans ce domaine, mais ils doivent également se remettre en cause, « kwikebuka » en Kirundi.