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Créateurs de contenus et chanteurs burundais : vos vies pourraient bien changer…

La compagnie Lumitel a supprimé son bouquet Facebook-WhatsApp. Une aubaine pour les créateurs de contenus et artistes burundais qui pourraient, avec quelques bonnes stratégies, tirer profit de cette nouveauté.

Spoiler alerte, ceci n’est pas une publicité pour Lumitel. C’est un clin d’œil, un petit conseil prodigué par une personne éméchée qui venait de perdre tout son argent après avoir parié contre la Côte d’Ivoire.

C’est jour de match, on se retrouve entre amis pour regarder l’affrontement entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire dans un bar du quartier. Au début, nous sommes à trois, dès que le match commence, on se retrouve à 12 sur la même table, parmi nous se trouve un gars que personne ne connaît. Il ne le sait pas encore, mais ses propos, bien qu’influencés par l’alcool, serviront peut-être à lancer des carrières.

Fast forward à la fin du match, la Côte d’Ivoire a gagné. Comme tout Burundais qui se respecte, notre ami se plaint pendant une bonne demi-heure avant de changer complètement de sujet. Il est minuit et quelques, celui qui mettait la musique joue la nouvelle chanson « Wait » du Rwandais Kivumbi King, et de je ne sais où, le gars lance : « Mbe mwarabonye ko Lumitel yakuyeho bouquet ya Facebook WhatsApp ?, sha yama Tv Online yose agire atunge ». Curieux, je lui demande de m’expliquer.

Des views, rien que des views

Pendant qu’il va chercher une autre bière, je vérifie et je me rends compte qu’il a raison. En effet, Lumitel n’offre plus les bouquets internet Facebook-WhatsApp. De retour, avec une bière en main, et comme un professeur qui explique à ces élèves, voici notre ami parti dans ses explications : «  Au fait, si toutes ces tv online ou chanteurs sont intelligents, ils peuvent profiter de l’occasion pour gagner des views. Lumitel a adopté le système rwandais, c’est-à-dire que, même celui qui vit dans le coin le plus perdu du pays, doit acheter un forfait de Mégas qui permet d’aller sur tous les réseaux sociaux, incluant YouTube. Comme Lumitel a déjà gagné le cœur des Burundais, il suffira juste de bien jouer ses cartes pour entre dans la milli-gang (la bande des artistes ou créateurs de contenus qui atteignent les mille abonnés ou les millions des vues sur leur contenu) ». Comme des enfants qui viennent d’assister à un cours, nous acquiesçons. Mais je reste sur ma soif. 

En rentrant, je m’interroge. Est-ce que vraiment, il y a eu un changement ? Dès la première heure, je contacte un ami qui travaille comme présentateur dans une Web TV pour savoir si, depuis la décision de Lumitel, il y a eu une évolution. Selon lui, il y a eu un petit changement : «  On a remarqué que depuis, nos vidéos ont plus de vues, ce n’est pas encore énorme, mais si on se vend bien on pourrait y  arriver »

Eh bien, c’est la question à un million de vues. Tout sera question de stratégie, de marketing, mais aussi l’apprentissage du maniement des réseaux sociaux comme notre ami Audry Carmel l’a dit dans son récent article. Certes, ce n’est pas sorcier, mais ce n’est pas non plus de la mer à boire. 

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