En visite dans certains grands hôpitaux de Bujumbura, le ministre de la santé a déclaré que le Covid-19 ne constituait plus une épidémie au Burundi. Et selon les chiffres du ministère de la Santé publique et de lutte contre le Sida datés du 13 octobre 2020, quatorze parmi les quinze cas positifs encore en traitement sont des cas importés. Ceci est une reconnaissance à tous ceux qui, sur le front, sur les micros et au quotidien, rendent la victoire envisageable.
Le nouveau coronavirus ne cesse d’impressionner les nations. Il n’a pas encore été maîtrisé. En attendant d’en finir avec lui, il s’est avéré qu’on doit trouver un compromis pour cohabiter, l’engagement personnel étant la clé pour y arriver.
Par rapport à d’autres pays où la situation est alarmante, on peut dire que le Burundi comme pas mal de pays africains est moins touché. Malgré cela, nous ne devons pas desserrer l’étau à l’heure où un engagement à plusieurs vitesses se fait déjà remarquer. À vous tous qui contribuez d’une manière ou d’une autre à l’effort de guerre, trouvez en ces lignes ma sincère reconnaissance.
Les professionnels de la santé au front de la bataille
Chaque malade guéri du Covid-19 est acclamé par ses parentés, ses amis et connaissances. Mais nous oublions les grands combattants qui, jours et nuits, sont présents au chevet des malades.
Je parle des professionnels du corps médical, des gens qui nettoient les locaux aux petites heures du matin, des infirmiers, du personnel de l’accueil, des chauffeurs d’ambulances, des anesthésistes, des médecins urgentistes, etc.
Aucune récompense sur cette terre ne pourrait payer une seule tierce de votre présence à nos côtés. Oui, vous êtes à nos côtés sans relâche. Vous devez supporter des malades impatients et intolérants. Vous essuyez parfois des injures mais vous œuvrez toujours avec un sens élevé du sacrifice. Parfois, de passage dans certains hôpitaux et centres de santé, j’avoue que vous êtes vraiment à la hauteur de votre serment d’Hippocrate.
Les médias, pour les infos adéquates
Dès le début, on a vite compris que la lutte contre cette pandémie devait s’étendre à lutte contre la désinformation. Sur ce point, l’action des médias est louable. Des intox débusquées par les experts sont vulgarisées par les médias pour l’adoption de bonnes attitudes.
Ils ont bouleversé leurs programmes pour apporter des informations vérifiées au grand public, en le tenant au courant des dernières nouvelles. Par le biais de ces médias, différentes personnalités influentes passent des messages à la population.
On y reçoit des messages apaisants pour ne pas céder à la panique. Là, je citerai l’exemple des témoignages des personnes guéries, des conseils qui rappellent que le danger rode toujours afin de ne pas sombrer dans le laxisme, sans oublier les appels contre la discrimination des personnes guéries.
Les dociles aux instructions
Dans le contexte de cette pandémie, toute initiative à visée publique devient effective avec l’adhésion de la population en général. Une population docile. «Ndakira, sinandura kandi sindandukiza » (Je guéris, ne me contamine pas, ni ne contamine les autres, ndlr). Ce slogan de la campagne lancé par le numéro un Burundais atteste l’appel à l’engagement personnel dans la riposte avec les gestes barrières au premier plan. Même s’ils ne sont pas suivis à la lettre, je loue la volonté de tous ceux qui s’y efforcent. Je pense notamment aux dispositifs faits maison Honyora ukarabe surtout à l’intérieur du pays pour le lavage fréquent des mains dans différents établissements et dans les ménages.
Encore une fois, merci à vous tous qui, sur scène ou en coulisse, participez à la lutte. Même si ce ne sont que des mots, ils sont sincères et témoignent d’une reconnaissance de votre détermination.