Illustration à l’appui, le blogueur Frank Nziza fait un clin d’œil à ses compatriotes: les Burundais doivent apprendre à cohabiter malgré les différences.
Quand deux enfants se disputent un jouet, la réaction est presque similaire chez tous les parents: ils le confisquent jusqu’à ce que les enfants se calment. Voilà à quoi ressemble le jeu entre la communauté internationale et le gouvernement burundais.
Ce n’est un secret pour personne, le Burundi vit « sous perfusion » de l’aide étrangère à hauteur de 50 % de son budget national. Depuis l’apparition de la question du troisième mandat contesté de Nkurunziza et la crise qui s’en est suivie, les donateurs sont devenus plus réticents. Ils ont refusé de cautionner les violations flagrantes des droits de l’homme, de continuer à soutenir une police qui tue des civils innocents, que l’argent du contribuable européen puisse venir enrichir une poignée de gens aux dépens d’une majorité silencieuse qui croupit dans la misère. Du coup, ils ont presque tout bloqué. Bref, ils ont confisqué les jouets. Les enfants pleurent en silence. Le grand frère accuse le voisin d’avoir provoqué la colère de papa. Et le voisin s’en lave les mains bien évidemment.
Assez de métaphore…
Peu avant, le conseiller à la Présidence chargé de la communication soulignait qu’on « préfère vivre dans le peu que dans le mépris ». Résultat : suspension de l’aide de l’Union européenne en vertu de l’article 96 de l’Accord de Cotonou. Du coup, on vit sans rien, le mépris ne fera (ou ne fait déjà) que suivre.
Le respect n’a rien de naturel, ce n’est pas un cadeau de noël ni quelque chose qu’on acquiert du jour au lendemain. Le respect se gagne après avoir fait preuve du respect envers les autres. Ce dont le Burundi manque cruellement aujourd’hui.
Toutefois, suspendre l’aide n’est pas une solution en soi. Mais tant que les enfants continuent à se disputer, les jouets sont confisqués. « Papa » n’est pas un petit plaisantin. Tout pour dire : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots », dixit Martin Luther King.
Merci de voter pour Yaga ici et si vous avez du mal à voter, suivez les instructions ici
Mercii pour le partage
«préfèrer vivre dans le peu que dans le mépris.» uwo yavuz uko nuko ww yabony ko atazobura icarya we be n’umuryango wiwe! Mbe basokuru ko bavuz ngo indya y’umugayo irya umugabo nuko abasumvya ubwenge!! Intimenya niyo ntinegura!! Iyo abarundi baba bazi ko kugeza ubu ataco tugez ahatemba ; aho umwansi ashaka bitew nuko atahinguriro na rimw rigikora; ntitwari kwemerera abarongozi nkabo ko babandanya kudutwara; kuko bagez aho batubera ba Batobisoko!!! Abo nibo basigay ari abansi bu Burundi kuko turabona ko aho bugez aribo bahatujany kand ko ariho bashaka!! None turakenyeye tubandanye tubafasha kubusuguma bariko babujana aho tubona munyenga? Ahubwo nimuze tubaj imbere; basuguma babujanayo; natwe dusuguma tubujana iyo babukuye; ndizey ko atanguvu bazodusumvya!!