Le nombre de la population burundaise en besoin d’assistance humanitaire ne cesse d’aller crescendo. Selon les chiffres, il est passé de 1,74 millions à 2,3 millions de personnes, soit un boom de 35% par rapport à 2020. Pourquoi ? Coup de projecteur.
Récemment, comme pour les années précédentes, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a publié le Plan de réponse humanitaire pour l’année 2021. Selon le rapport, 2,3 millions de personnes auront besoin d’assistance humanitaire. Et parmi elles, 700 000 personnes auront des besoins humanitaires aigus. Pour se rendre compte, une petite culbute dans ce rapport.
Pour commencer, en 2020, les populations burundaises ont été affectées par les effets dévastateurs des catastrophes naturelles : glissements de terrain, inondations et pluie torrentielle, désormais réguliers, une augmentation importante du mouvement de retour des réfugiés burundais, des maladies comme le choléra et le paludisme sans oublier l’impact socioéconomique de la covid-19 qui d’ailleurs se fait sentir jusqu’à maintenant. Pour confirmation (et c’est un exemple), à cause de la pandémie du Covid-19, la Banque mondiale prévoit, en effet, une augmentation de la pauvreté, dont le taux pourrait passer de 83,4% à près de 85,9% en 2022.
2021 : bis repetita ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La population burundaise continu à faire face à des besoins humanitaires urgents. Déjà, depuis début 2021, le contexte humanitaire du pays est marqué par des désastres naturels. Certaines localités sont affectées par un déficit hydrique et d’autres par une pluviométrie excessive affectant plus de 36 372 ménages. Dans l’ensemble du pays, plus de 2008 personnes ont été affectés par des pluies torrentielles, des vents violents et des inondations, provoquant le déplacement de 1049 personnes.
Ce n’est pas tout, dans cinq provinces du pays, il est signalé des cas d’une maladie inconnue à plaies ulcéreuses, menaçant principalement la vie des enfants. Le HCR anticipe 143 000 retours assistés de réfugiés burundais depuis la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda et la RDC cette année. Tous, ont besoin d’une assistance humanitaire.
Et pour couronner le tout
Les femmes restent confrontées à un accès inéquitable aux facteurs de production, dont l’accès à la propriété foncière. Or, cette précarité structurelle est renforcée dans les situations de déplacement, notamment du fait de la diminution des moyens de subsistance et de l’accès aux services de base pouvant entraîner des stratégies risquées de survie et augmenter le risque de violence base sur le genre (VBGs). Malheureusement, l’accès aux services de prise en charge des survivantes de VBGs reste limité.
Comment faire face à cette situation ?
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a besoin des généreuses contributions des donateurs pour financer le plan de réponse humanitaire. Au total, 195 millions de dollars américains seront nécessaires pour cette réponse humanitaire pour sauver des vies, pour aider les populations les plus vulnérables, pour assurer leur accès aux services sociaux de base et pour renforcer leur protection.
À mon humble avis, le gouvernement a un grand rôle à jouer. D’ailleurs, afin de s’assurer que les besoins des plus vulnérables soient satisfaits, le gouvernement l’a priorisé dans son Plan Nationale de Développement 2018-2027. Il faut alors que l’État aussi mobilise des moyens financiers importants pour subvenir aux besoins des personnes vulnérables.
Reta Mvyeyi et Reta Nkozi, c’est un gouvernement qui veille au bien-être de la population. Son devoir est d’identifier les besoins de la population et de trouver des solutions. Il est toujours préoccupé par ce qui doit être fait pour satisfaire les besoins de la population.