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Dix phrases qu’on ne veut plus entendre

Les violences basées sur le genre ne se limitent pas qu’aux actes physiques. Elles se nourrissent aussi de paroles qui minimisent, banalisent ou justifient l’inacceptable. Ces mots souvent répétés sans y réfléchir participent du maintien des inégalités et des violences. Il est temps de remettre en question nos discours et d’adopter un langage qui soutient, respecte et élève. Et si on commençait à dire stop à certaines phrases ?

 1. « Elle l’a cherché » 

Les gens qui prononcent ce genre de phrases, se rendent-ils compte qu’accuser une victime revient à excuser son agresseur ? On devrait tous savoir qu’une tenue, une attitude ou un comportement ne justifient jamais un acte violent. Personne ne mérite de subir de violence, peu importe les circonstances !

2. « Les vrais hommes ne frappent pas les femmes »

Cette phrase est bien intentionnée au premier abord. Mais elle enferme les femmes dans un rôle de personnes fragiles à protéger et nie que la violence touche aussi les hommes. La violence est inacceptable, un point c’est tout !

3. « Un garçon, ça ne pleure pas »  

Interdire aux garçons d’exprimer leurs émotions, c’est poser les bases d’une masculinité toxique qui peut mener à des comportements violents. Les émotions c’est pour tout le monde, non ?

4. « C’est une affaire de famille, ça ne nous regarde pas »

Les violences conjugales ou familiales doivent-elles être considérées comme des disputes privées ? Non. La violence n’a pas sa place, peu importe où elle se produit. Faire son « ntibindaba », c’est être complice.

5. « Elle exagère, c’est pas si grave »

Sachons que minimiser la douleur de quelqu’un ne fait qu’aggraver son isolement. Ecoute et soutien, c’est tout ce dont une personne victime de violences a besoin parfois.

6. « C’est un gars, il peut se défendre »

Y’a-t-il encore quelqu’un qui ignore que les hommes aussi peuvent être victimes de violences ? Reconnaître que les VBG touchent tout le monde (même si les femmes en sont majoritairement victimes) est essentiel pour lutter efficacement contre elles.

7. « Elle reste, donc elle aime ça »

Enfer et damnation ! Cette phrase est tout simplement horripilante. Et si plutôt que de juger on cherchait à comprendre et à aider les victimes ? Ne faisons pas comme si on ignorait que sortir d’une relation abusive peut être complexe et dangereux.

8. « C’est juste une blague, détends-toi »

Quand est-ce qu’on comprendra que les blagues sexistes ou violentes participent de la banalisation des violences basées sur le genre ? Si ça blesse quelqu’un, c’est que ce n’est pas drôle ! Est-ce si difficile à comprendre ?

9. « Ça arrive surtout ailleurs, pas ici »

Ignorer un problème ne le fait pas disparaître, au contraire. Les violences basées sur le genre ne connaissent ni frontières ni classes sociales. Ancrons ça dans la tête une bonne fois pour toutes : les violences de tout genre existent partout, y compris chez nous.

10. « C’est un truc de féministes, ça »    

Lutter contre les violences basées sur le genre, c’est construire une société plus sûre et plus égalitaire pour tout le monde, pas seulement pour les femmes. C’est un combat pour tout le monde. Point barre.

Bref. Changer nos mots, c’est déjà changer nos mentalités. Prenons le temps de déconstruire ces phrases qui perpétuent les violences. Parce que chaque mot compte.

 

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