Alors que certains pays commencent la vaccination contre la Covid19, cela fait déjà neuf mois que le pays de Mwezi a enregistré son premier cas de coronavirus. De la frayeur du début à la quasi-normalisation de vivre avec, en passant par la campagne « Ndakira, sinandura kandi sinanduza », où est-ce que nous en sommes jusqu’ici ? Le point.
« Depuis le 31 mars 2020 (jour du premier cas sur le sol burundais) : 66011 personnes ont été testées avec 689 cas positifs, soit un taux global de positivité de 1,04%. », lit-on dans le Rapport de situation sur la réponse à la pandémie due au coronavirus sorti par le Ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida ce 1er décembre. A cette date, 76 personnes positives (11,03%) sont actives et sous traitement.
Dans la lutte contre cette pandémie, le dépistage revêt un caractère important. Et au Burundi, « le taux de dépistage hebdomadaire moyen depuis le début de la pandémie est de 2 tests pour 10000 habitants par semaine », ce qui est très faible par rapport au seuil moyen d’au-moins 10 tests par semaine dans la région africaine de l’OMS, note le rapport.
On y lit aussi que les tranches d’âge les plus touchées sont : 25-34 ans (23%) ; 35-44 ans (20%) et 45-59 ans (18%) et que seulement 5% des cas positifs sont âgés de 60 ans et plus 66,47% des cas confirmés positifs au COVID-19 proviennent de Bujumbura mais 14 provinces sanitaires sur 18 que compte le Burundi ont eu des cas de coronavirus.
Bien que peu d’informations scientifiques fiables soient actuellement disponibles, le taux de létalité du virus est évalué entre 2 % et 3 %. Et au Burundi, ce taux est de 0,15% (1/689 cas), selon les données du rapport précité.
Alors qu’ailleurs plus de 14% de soignants ont été contaminés par le coronavirus, au Burundi seuls 35 agents de la santé, soit 5,08% du total des cas ont été testés positifs.
Mais attention vigilance
Même si le Burundi a été reclassé par le Bureau Régional de l’OMS Afrique dans la catégorie des pays avec une basse incidence de la transmission communautaire (moins de 80% des nouveaux cas liés à un cas positif et un taux d’incidence < 10 pour 1000000 habitants au cours des derniers 14 jours), lit-on encore dans le rapport, cette reclassification du pays requiert le renforcement des interventions, notamment la disponibilité de données épidémiologiques fiables qui permettraient d’évaluer l’ampleur réelle de la transmission au niveau national alors que les facteurs de propagation existent.
Les défis majeurs restent, conclut le rapport, le renforcement du dépistage de la COVID-19 dans toutes les provinces sanitaires du pays et aux différents points d’entrée avec le nombre croissant de cas importés parmi les cas positifs rapportés, la gestion des alertes, l’identification et le suivi des contacts et la gestion efficace des cas.