Le stade en l’honneur de l’héros de l’indépendance est fermé depuis le 1er mars dernier. . « Ces rénovations suffisent-elles pour avoir un stade digne de ce nom ? », s’interroge Egide Nikiza.
Cela semblait ne pas déranger les autorités qui s’asseyaient majestueusement dans la tribune d’honneur pendant les grands matchs : une pelouse complètement détériorée. Des tuyaux destinés à l’évacuation de l’eau bouchés depuis plusieurs années. Des îlots qui envahissent le terrain avec des flaques d’eau par-ci et par-là, un peu partout. Un pourtour qui n’est pas couvert. Des spectateurs qui rentrent trempés jusque dans leurs culottes quand il pleut. Le loisir se transformait en lune du fiel.
En réalité au stade Prince Louis Rwagasore, le soleil est préférable à la pluie. Mais, là aussi, les spectateurs regardent les matchs débout. Assis sur les marches, qui ne sont pas élevées par rapport à la délimitation réservée aux panneaux publicitaires, il leur est impossible de voir ce qui se passe sur le terrain. Et rester débout pendant plus de 90 minutes, c’est exténuant.
Mais mieux vaut tard que jamais. Les travaux de reconstruction viennent d’être lancés. J’en appelle toutefois à la rénovation de tout le stade. La réparation de la pelouse seule ne suffit pas. Les autorités de la Fédération du football (FFB) devraient penser aussi à la couverture du pourtour. Ces travaux nécessitent beaucoup de moyens oui, mais ça vaut la peine. Le Stade Prince Louis Rwagasore est aussi une vitrine de l’image du pays, en raison des matches internationaux qui s’y déroulent.
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