Au Burundi, certains métiers sont considérés comme inappropriés pour les jeunes filles. Être serveuse de bar ou de resto par exemple est souvent associé à la dépravation. Une erreur d’appréciation pour le blogueur Branly Nzihindura.
Clarisse Muhimpundu est une jeune femme qui vient de passer deux ans en tant que serveuse. Elle fait partie de ces centaines de jeunes de la capitale qui, pour survivre ou se payer leurs études, ont choisi de travailler dans les bars ou les restaurants. « Ce métier crée des opportunités. Mis à part le fait de gagner de l’argent, on y rencontre des personnes qui peuvent aider les jeunes à avancer. Mais quand on sollicite quelqu’un, il faut toujours se fixer des limites», confie la jeune fille.
Ce métier n’est pas en effet une sinécure. Avec un petit salaire (en moyenne 100 000 FBU), ces jeunes filles espèrent s’en sortir sans se rabattre toujours sur les parents, comme c’est le cas pour la plupart de leurs congénères à Bujumbura. Certaines, comme Clarisse, en ont tiré une leçon de vie : « C’est facile de décourager quelqu’un, c’est facile de mépriser le métier qui fait vivre une personne, mais c’est dur de l‘aider à trouver mieux. »
Et le mépris, elles le rencontrent trop souvent. Evoluant dans des milieux où elles doivent paraître « soumises », bon nombre de nos concitoyens les prennent pour des délinquantes qui se sont adonnées à la débauche sous une autre forme, dont les clients ne se font pas prier pour en tirer profit.
Un lourd fardeau à porter
Parmi ces jeunes filles, comme nous le confie Clarisse, certaines ont même honte ou peur de dire ce qu’elles font dans leur vie, de peur d’être rejetées par les proches, ou de se faire traiter de prostituées. Il est vrai qu’elles font souvent face aux assauts des clients éméchés, mais elles ne finissent pas toutefois dans leurs lits. Cela se complique seulement quand le patron s’y met. « Il y a des patrons sans scrupule qui pour plaire aux clients réputés du Bar, suspendent les serveuses qui ont refusé de céder aux avances de ses clients. Et c’est ça qui tue la réputation de ce travail et de ces braves jeunes filles », fait savoir Clarisse.
Une situation difficile, un lourd fardeau à porter pour ces jeunes filles, qui devraient forcer une remise en question de toute la société. Ces battantes devraient être protégées au lieu d’être pointées du doigt. Par exemple exiger sans distinction à ces bars et restos d’octroyer des contrats de travail à ces braves jeunes filles. Comme ça, elles n’auraient plus peur de rejeter avances et mains baladeuses par peur de licenciement.
A relire:
- #ParlonsSolutions : Il n’y a pas de sot métier
- Masseuses ambulantes : les dessous du métier
- Rareté de petites coupures à Buja, une aubaine pour la jeunesse?
c’est vraiment rare de trouver une serveuse qui n’est pas pute,
vous jugez siii facilemen, tou devrai dpendr des principes e visions de ces jeunes fiye, elles devraient d’abord se respecter afin de gagner le respect des autres.