article comment count is: 0

Quand on perd précocement les cheveux

La calvitie précoce peut être vécue par certains comme une perte de l’intégrité physique. Des jeunes avec calvitie naissante partagent leurs ressentis. Et par des éclaircissements d’un médecin dermatologue, voyons voir ce qui est de ce phénomène et comment s’y prendre.

Je m’excuse pour commencer par cette vérité de la Palice : chaque élément constituant le corps humain a son importance. De l’ongle du petit orteil jusqu’aux cheveux. Justement, dans ce texte, on va s’attarder à la chevelure.

Outre son rôle de protection du crâne abritant le noble cerveau, elle est aussi impliquée dans l’esthétique. Nombreux sont les styles qui y sont appliqués, les uns avec plus de créativité que d’autres. Des coupes plus originales que d’autres, tous contribuant à l’élégance. La société accorde une valeur à l’esthétique et au soin des cheveux. C’est indéniable. Perdre les tifs peut être une épreuve. Surtout lorsque l’on est dans la fleur de la jeunesse.

Prélude de ma calvitie

Mon style de coupe préféré a été le buzz cut + dégradé, jusqu’à mes 23 ans. Hélas, très vite, la perte des cheveux de devant était patente. Ils étaient moins denses à ce niveau. Ceux qui poussaient, étaient très fins et clairsemés. 

Ce n’était pas que le miroir qui me faisat constater le net changement. Mes amis s’en inquiétaient chaque fois qu’on se voyait. Ainsi, il fallait me familiariser aux taquineries du genre : « Muhu ! Ko umushatsi waguheranye ukiri umwana? ». (Jeune homme, t’es en train de perdre tes cheveux  précocement ?)

A la rencontre d’une personne chauve ou avec une calvitie constituée, j’ai l’impression que son crâne me murmure un «bienvenu au club !». Et je ne manque pas de me sentir un peu vieux.

Embarras

Souvent, la perte précoce de cheveux peut être perçue comme embarrassante. Elle engendre une gêne et des complexes pour certains.  

« J’ai commencé à perdre mes cheveux à l’âge de 22 ans. Au début, je me sentais sale et laid à la vue de mes cheveux fins et clairsemés. C’est ainsi que j’ai  pris la décision de raser mes cheveux complètement et régulièrement. » confie Kevin, un étudiant de 25 ans.

Didier, un autre jeune homme, a trouvé sa stratégie pour camoufler sa calvitie naissante. « Une casquette fait l’affaire. Elle est presque toujours collée sur ma tête, c’est rare que je sorte sans. », révèle-t-il.

Malgré cela, il y a aussi ceux qui assument la perte précoce de leurs cheveux sans gêne. Comme c’est le cas de Tony. « Dans ma famille, la calvitie est très courante. Mon père et certains de mes oncles sont presque tous chauves. En la voyant venir, je m’y étais en quelque sorte préparé.», indique-t-il.

Quel traitement ?

Comme le précise Dr. Ingrid Isidore Iradukunda, médecin dermatologue, la calvitie dite aussi alopécie androgénétique renvoie à un phénomène de perte de cheveux progressive touchant majoritairement les hommes. Un tiers des hommes à 30 ans et près de la moitié à 50 ans. Il s’agit d’un phénomène naturel fortement déterminé par l’hérédité. Ce phénomène est rare chez la femme.

Elle est qualifiée de précoce quand elle apparaît très tôt chez les jeunes. Chez 20 % des hommes, elle survient entre 20 et 30 ans : la chute de cheveux débutant généralement vers 20 ans et se stabilisant à 30 ans.

 « L’alopécie androgénétique n’étant aucunement dangereuse pour la santé, son préjudice est avant tout esthétique. La chute de cheveux peut en effet être mal vécue, ressentie comme un vieillissement prématuré. Elle peut être à l’origine d’un mal-être passager. Une prise en charge psychologique peut s’avérer relativement utile face à cet événement traumatisant. », indique Dr. Ingrid Isidore Iradukunda.

Ce médecin dermatologue précise qu’il existe un traitement médical qui peut être proposé. Il permet de ralentir l’évolution. Tout en sachant que la possibilité d’un échec de ce traitement n’est pas écartée.

« Bien que la calvitie largement soit souvent influencée par l’hérédité, la chute des cheveux peut avoir diverses causes. Ainsi, il est conseillé de s’adresser toujours à un médecin pour l’investiguer et mettre en route un traitement adapté. », conseille Dr. Iradukunda.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion