Dans la nuit de ce 14 juillet 2017, le premier robot conçu et assemblé au pays des mille et une collines a atterri sur le sol américain. Il a été construit par de jeunes burundais, dont une équipe de six s’est déplacée pour présenter cet engin lors des premiers jeux olympiques sur la robotique, qui se tiennent du 16 au 20 juillet 2017 aux USA. Notre blogueur Spageon Ngabo s’est entretenu avec Canisius Bindaba, le coach de l’équipe First Global Burundi.
D’où et quand vous est venue l’idée de vous engager dans la construction robotique ?
Chaque fois, l’idée naît dans une tête, puis se répand chez celles qui partagent la conviction, l’ambition. Quand j’étais petit, je rêvais de pouvoir réaliser quelque chose de rare ou de jamais vu au Burundi. J’étais passionné par les mathématiques et la technologie. En 2006, actif dans un projet qui offre des formations en informatique et autres technologies, j’ai rencontré cinq autres jeunes qui partageaient la même passion, je leur ai fait part de mes ambitions, que nous avons partagées par la suite. Leurs talents dans ce domaine me sont parus hors du commun. Il s’agit de trois garçons et deux filles, six au total. Et c’était parti.
D’où sont venus vos moyens et connaissances pour y arriver ?
Tout n’était fondé que sur notre passion, au début. Et puis, grâce à l’aide d’une association burundaise dénommée « Great Lakes Initiatives for Communities Empowerment » (GLICE en cigle), nous avons bénéficié d’une motivation suffisante, et par des formations en ligne dans la construction robotique, nous nous sommes lancés avec ce projet de construction robotique.
Parlez-nous un peu du robot que vous allez présenter dans la compétition…
A l’origine, nous avions l’ambition d’aider le Burundi à se développer en se fondant sur la technologie et les sciences, notre passion. Et puis, nous avons pensé à un domaine dans lequel le Burundi a besoin de beaucoup d’engagement de la part de ses citoyens, l’eau et l’assainissement.
Le jour J, nous nous sommes mis à construire un robot qui pourrait, par des jeux de transport de ballons rouges et bleus, faire comprendre l’importance de garder propres nos sources d’eau, donc lutter contre la pollution.
Un robot transporteur de ballons, expliquez-nous encore?
En fait, notre engin sert à éduquer ceux qui n’ont pas encore compris, les enfants par exemple. Ceci se fait par des jeux de transport : avec une télécommande, une personne peut envoyer ce robot à trier des ballons rouges et bleus, tous mélangés sur un terrain. L’engin va alors trier soient les ballons bleus ou les rouges, à la commande, et les déposer dans une poubelle ou en lieu indiqué.
Le ballon bleu symbolise une eau potable. Le triage des ballons des deux couleurs différentes donne en quelque sorte l’idée de ce qu’on fait pour rendre une eau potable ; ce n’est qu’un départ pour nous.
Avez-vous un soutien quelconque de la part du gouvernement ?
Certains ministères nous ont facilement compris et nous ont assistés surtout dans l’obtention des documents de voyage, jusqu’à nous considérer comme des ambassadeurs de notre pays en portant le drapeau national pour la présente compétition, nous leurs sommes très reconnaissants. Sinon, nous souhaitons que le gouvernement puisse nous soutenir encore plus, pour que nous allions plus loin, en engageant d’autres jeunes, puisque des passionnés et des talentueux, il y en a plein.
Un message particulier aux jeunes burundais ?
À nos compatriotes, ce n’est qu’un rappel que nous sommes capables. Misons surtout sur nos talents et nos ambitions, il y a toujours une voie de sortie. Pour ceux qui aimeraient nous joindre, nos portes restent ouvertes. Nous interpellons surtout les parents à savoir détecter la passion et les talents de leurs enfants, pour savoir les orienter et leur pourvoir un soutien convenable. C’est ça qui aidera notre pays à aller de l’avant.
C’est encourageant, mais je doutes sur l’originalite du projet entre l’equipe Burundiase et Malienne. Elles vont presente meme projet: robot transporteur de ballons de diferentes couleurs.
ni projet nziza yogushigikirwa nuwubishoboye wese kuko biteyimbere bigirira akamaro abantu beshi mumwanya muto cane nanje ndabateye intege
Bravo les gars ! je vous aime bcp
A toute chose malheur et bon! Ntitwibagire ko aho robotisation imaze gutera imbere, vyatumye abatagira akazi biyongera. Nko ngaha iwacu gasanzwe atagahari, une fois yotera imbere koca kabura burund n’ivyahuha bigahuhuka.