Il est sans conteste le chef d’État qui aura le plus marqué la conscience collective de la nation burundaise. Son souvenir perdura au Burundi. Témoignages.
« Si un enfant tombe malade, il est soigné gratuitement. Nos femmes accouchent gratuitement aux hôpitaux. Avant son arrivée au pouvoir, les dépenses liées aux soins nous appauvrissaient. Dès qu’il est arrivé au pouvoir, on a eu des routes goudronnées, de l’électricité, de l’eau potable, des marchés modernes. Tout ça, c’est grâce à lui. Il était un homme intègre. Qu’il repose en paix, on ne l’oubliera jamais », témoigne Louis Niyonkuru, natif de la province de Gitega.
En 15 ans de pouvoir, il aura mené des actions sociales et économiques (construction des routes, salles des classes, stades, marchés modernes, hôpitaux et locaux administratifs) qui lui ont valu rapidement l’estime et le respect de ses compatriotes. Pour de nombreux Burundais, il cherchait à rendre son pays autonome et capable de prendre son destin en main, mettre un terme à la dépendance diplomatique et placer le peuple au centre de l’action politique. Pour ces Burundais, Pierre Nkurunziza été un guide, un dirigeant charismatique qui a su accomplir en seulement quinze ans de pouvoir des merveilles pour son pays.
« Il restera gravé dans nos mémoires »
« Quand on lit tout ce qui est écrit actuellement sur les réseaux sociaux, quand on entend tout ce qui se dit sur lui, on ne peut que révérer son personnage. Il faut dire que Pierre Nkurunziza restera une icône dans la vie politique burundaise à cause de l’empreinte qu’il vient de laisser dans la vie de la nation », soutient un jeune blogueur.
Mais pour Michel*, il faut relativiser : « Il ne faut publier que son règne se termine sur une crise profonde. Nous avons plusieurs dizaines de milliers de Burundais en exil, des prisonniers politiques, une presse privée qui est presque inexistante, plus de cent journalistes qui sont en exil et d’autres en prison. Son gouvernement a instrumentalisé la police et les autorités locales pour servir le parti au pouvoir ».
Mais à mon humble avis, pour le moment, focalisons-nous du côté positif. Il y a des belles choses à se souvenir de celui qui a bien dirigé en général notre pays. Une blogueuse les énumère ici. Et pour cela, cher Président, nous ne t’oublierons jamais. Que Dieu t’accueille dans son royaume.
Quand est ce que les Burundais vont revenir dans la réalité et cesser de vivre dans des rêves? Quand est ce qu’ils vont quitter ce monde fantasmagorique et orwellien pour revenir sur terre?
Imana yen’amahoro iziguhe iherezo ryiza