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Le peuple, les élections… quel président nous faut-il en 2020 ?

Les élections de 2020 se rapprochent à pas de géant. Certains Burundais  commencent à se poser des questions sur cette échéance et les dirigeants qu’il nous faut.

Quand on voit les gens accélérer leurs pas vers les urnes pour décider de leur avenir, on peut se demander si véritablement ils ont en eux une réelle image de cet avenir dont ils parlent. Heureusement, certaines personnes ont une idée concrète de ce qu’ils veulent.

Une jeune étudiante de l’université du lac Tanganyika interrogée a fait savoir qu’elle a d’abord bien accueilli l’annonce du président actuel quand il disait qu’il ne briguera pas un autre mandat. « Je demanderais alors que le prochain chef d’État soit celui qui sert l’intérêt général et non pas celui qui se fie à des réseaux clientélistes des membres de son parti, de sa région ou de sa religion », souhaite la jeune fille. Toujours selon elle, le président doit respecter la loi et doit savoir s’ajuster aux conjonctures politiques imprévues.

Un jeune développeur a comparé la fameuse annonce du Président à une mise à jour. Il demande que le prochain guide suprême se concentre beaucoup sur l’agriculture et l’élevage sans oublier la sécurité des citoyens.

Un artiste autodidacte n’y va pas par quatre chemins : «  Je veux un président très ouvert au monde et qui ne comprend qu’un seul langage : développement immédiat de ce pays. Un président capable de constituer un gouvernement de génies pour rehausser l’économie du pays».

Un homme religieux très discret préfère quant à lui « un président intelligent qui se concentrera sur l’éducation pratique des jeunes et la grande sensibilisation de la population par rapport  aux enjeux économiques mondiaux. Un président qui se battra pour que le Burundi soit connecté au monde via l’internet ultra-rapide et très accessible. Un président qui incitera les jeunes à rêver grand à travers des rencontres régulières avec des entrepreneurs à succès, des modèles de réussite donc».

Pour lui, il faut que nous entrions dans une époque où le président monte au pouvoir avec l’idée claire de ce que le peuple attend de lui et le modèle de collaboration qu’il attend du peuple.

Et moi donc ?

Je me suis toujours posé la question de savoir pour qui le président travaille réellement. Pour le peuple, me direz-vous. Oui, en principe et presque tout le monde en est convaincu. Littéralement, dire cela revient à affirmer que c’est le peuple qui donne du « travail » au président. À supposer que le président soit « l’employé du peuple », j’ai le sentiment que le peuple n’a jamais eu conscience de son rôle, celui de donner « du travail » au président. Chez nous, c’est toujours le président qui dit, son parti aidant, ce qu’il envisage de faire une fois élu.

En tant que citoyen burundais, je pense que c’est le bon moment de commencer à poser de questions sérieuses en rapport avec le type de personnes que nous voulons voir au pouvoir en 2020. Si on considère le temps qu’on a déjà perdu dans des dialogues dus aux conflits incessants toujours liés aux élections,  il devient inévitable de faire tout pour remettre nos pensées à jour. Nous devons commencer à traiter les conflits burundais comme des épidémies qui ne cherchent qu’à saboter toutes les actions liées au développement de la nation au profit de quelques faux patriotes.

 

 


A relire : Élections 2020 : une facture un peu salée

 

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Les commentaires récents (3)

  1. Il faut que les burundais commence à utiliser leur tête, commence à réfléchir. Actuellement le point de vue de la plupart d’intellectuels ne diffère en rien avec celui des paysans. comment voulez-vous que les Burundais se pose une question pareille, oh combien importante dans leur vie, alors qu’ils ne sont même pas en mesure d’appeler le derrière par son nom. la route est encore longue.

  2. Pour mieux développer notre pays, il faut que nous les Burundais doivent avoir une amour de la patrie et aussi mettre ensembles le gouvernement pour tous càd appliquer les élections devant les peuples.

  3. Je partage les même voeux que l’étudiente,le développeur et l’ artiste.Mais le Burundi actuel a besoin un guide et non un travailleur. Pour reste il faut juste penser comment faire parvenir à ce dernier des bons idées (quand on remarque qu’il en besoin)pour le développement car la majorité des Burundais ne savent même pas celui qu’ils ont besoin en réalité alors que c’est la même majorité qui compte.