On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs, dit-on. Et alors, notre environnement devra-t-il faire les frais de notre progrès ? Cette jeune bloggeuse se pose des questions.
En l’an 2021, plus de 50 000 personnes sont réunies dans un grand camp à Gatumba suite aux inondations qui hantent cette région depuis 2015, mais qui semblent s’accentuent en 2020 en raison des changements climatiques majeurs jamais enregistrés depuis 1964.
Sur la route qui mène vers la frontière du Congo et du Burundi, quatre familles cohabitent. Ensemble, elles totalisent 37 enfants. Début mai, leur maison fut très inondée. Depuis lors, ils dorment tous dans des coins forts boueux, sous des bâches en plastique, non loin de la Route Nationale (RN4). Ils n’ont plus d’accès à l’eau potable et se trouvent forcer à boire de l’eau polluée.
Ainsi, au cours de l’année 2021, le Burundi aura enregistré une profonde détérioration de la situation nutritionnelle particulièrement parmi les enfants de moins de cinq ans, avec une malnutrition aiguë globale de 6,1 % contre 5,1 % en 2019 et 4,4 % en 2018.Ces informations sont à briser le cœur. Au revoir le droit à la santé, à l’éducation, à la vie sécurisée en réseau familial, pour tous ces petits êtres innocents, bonjour les maladies diarrhéiques rebelles, le paludisme, les maladies respiratoires et d’autres risques et fatalités.
Chers lecteurs, l’homme moderne, est-il naturellement égoïste au point de s’oublier ? La main de l’homme subissant la pression démographique, le progrès scientifique et technologique, conduit indubitablement à l’autodestruction. Plus il cherche à se développer, moins il réalise les conséquences qui en découlent. Il est devenu si naïf qu’il remplit ses poches d’argent provenant de la déforestation, de l’extraction minière ou de ses industries polluantes. Il pense ainsi assurer un avenir meilleur à sa descendance en lui privant cependant d’un Burundi fertile et joyeux, « Igihugu c’amata n’ubuki » que seule notre mère Nature avait à lui offrir.
Nos parents, ne cessent de nous répéter : « Ni mwebwe Burundi bw’ejo » mais les circonstances me confondent. S’enrichir sans se soucier de le préserver, n’est-ce pas de l’ignorance ? Cependant, voulant couvrir leur irresponsabilité, ils prétexteront qu’« on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs ». Cette façon de penser brise rêves et espoirs. Chaque arbre coupé, chaque centimètre de terre enlevé, toute espèce animale et végétale détruite, rappelle une multitude d’enfants qui dorment le ventre vide, sans abri et mal nourris, privés de leurs droits et la joie de vivre pour les générations futures.
J’interpelle donc les Burundais à se battre contre toute cause de changements climatiques à l’origine de l’anéantissement de notre mère nature, de la pollution, de la production de gaz à effet de serre, surtout nous qui sommes en train d’embrasser l’âge adulte et les générations à venir. Protégeons notre terre nourricière et, à chaque arbre coupé, un arbre planté ! Aussi, l’homme doit agir en ayant conscience que ses actes rattraperont sa descendance.
Des enfants sont déjà en train de souffrir à cause des effets du changement climatique, mais est-ce une raison de renoncer ? Ou bien serait-ce une raison d’aiguiser notre soif pour la justice ?