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Une lettre au Président : « Cher Président, n’oubliez pas les femmes qui font le commerce transfrontalier… »

Il y a un mois, le Président appelait les banques à échelonner la durée de remboursement des crédits prises par les entreprises du secteur touristique vu qu’elles ont été particulièrement impactées par la pandémie du Covid-19. Or, cette mesure de facilité devrait également être prise pour les femmes œuvrant dans le commerce transfrontalier. Elles doivent aussi être protégées de la crise économique que la pandémie a engendrée.

Monsieur le Président,

C’est une réalité cousue de fil blanc, le petit commerce pratiqué par les femmes sur les frontières constitue une source vitale de revenus pour leurs ménages. Pour elles, ce commerce n’est rien de plus qu’un mode de survie. Dès l’aube, elles se mettent en route pour vendre du manioc, des arachides ou des tomates de l’autre côté de la frontière espérant en tirer un maigre profit, juste assez pour faire vivre leur famille.

Malheureusement cher Président, avec la pandémie du Covid-19 qui sévit et met presque à genou l’économie mondiale, il devient impossible pour ces femmes d’acquérir leur gagne-pain. Les témoignages sont légions. Un blogueur de Yaga les rapporte ici

Elles ont abandonné un métier qui faisait vivre leur famille

Monsieur le Président, suite à la fermeture des frontières, elles ont abandonné un métier qui faisait vivre leur famille. Leur capital a été consommé. Et actuellement, elles sont dans la détresse. Or, c’est grâce à cette activité qu’elles arrivaient à gérer les petites dépenses de la maison (elles parvenaient à nourrir, vêtir, éduquer et soigner leur famille). 

Cher Président de la République, vous devriez aussi penser à ces femmes comme vous l’avez fait pour les entreprises du secteur touristique. Ces femmes sont de petites commerçantes d’un capital inférieur à 50 mille francs burundais. Bon nombre sont des veuves, d’autres ont été abandonnées par leurs maris. Si elles font ce commerce, ce n’est pas pour devenir milliardaires. Non. C’est juste pour trouver de quoi calmer les petits estomacs qu’elles ont laissé à la maison.

A mon humble avis, cher Président, il faut penser à un plan pour accompagner ces femmes dont les activités ont été aussi éprouvées par la crise sanitaire du Covid-19. 

Que faire ?

Monsieur le Président, je trouve qu’il est plus qu’urgent d’éliminer les barrières auxquelles font face ces femmes pour faciliter ce commerce pendant cette période de pandémie. Il s’agit de mettre en place des stratégies pour faire que le mouvement des biens et des personnes ne s’arrête pas. Aussi, réduire les barrières, les violences physiques à la frontière, les frais et d’autres obstacles pour faire ce commerce plus facilement. Et cela sans oublier de mettre à leur disposition des kits de lavage des mains et surtout des masques.

Monsieur le Président, en se focalisant sur ces attentes, je peux affirmer sans peur de me tromper que ces femmes garderont un très bon souvenir de votre passage à la tête de notre cher pays.

Monsieur le Président, trouvez ici mes plus hautes considérations.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. L’Association des Commerçants Transfrontaliers du Burundi ( ACTF- Burundi) salut l’effort et l’initiative de chacun qui fait le pas en avant pour plaider en faveur des commerçants transfrontaliers. Ensemble nous pouvons.