article comment count is: 1

Allô Mr. President, il faut agir

S’il y a des mots qui ne manquent pas dans les discours du Président, c’est bel et bien le détournement des fonds publics, le vol des richesses minières, la mauvaise gestion et les contrats biaisés. À cause de ces derniers, le pays est presque paralysé. Pas besoin d’un microscope pour voir que tous les indicateurs sont au rouge. Pourtant, certaines autorités font comme si le Président n’avait jamais prononcé ces discours. Une question reste donc posée. Après les mots, à quand les actes ? De quoi irriter ce citoyen qui a décidé de lui écrire directement. 

Excellence Monsieur le Président,

La situation est devenue très difficile au Burundi. Une grande partie des Burundais vivent dans la tourmente et les désarrois se succèdent à un rythme accéléré : hausse des prix des denrées alimentaires, hausse d’impôt, pénurie du carburant (pour le moment ça va), pénurie des devises, les engrais qui parviennent tardivement aux agriculteurs, l’injustice, l’impunité, …

Vous voyez, Monsieur le Président, nous sommes dans une situation d’instabilité des équilibres macroéconomiques avec une impuissance avérée des autorités du pays à y faire face. Or, cela affecte durement les moyens d’existence de la population. Ce qui fait que finalement, loin d’avoir à manger en suffisance, les Burundais peinent pour se nourrir. Alors que chaque poche devait avoir de l’argent, comme vous le souhaitez,  même le peu que nous avons, a de moins en moins de valeur. Pourtant, plus 400 milliards de BIF se trouvent dans les poches des individus (Ibihangange) que vous ne cessez de dénoncer. 

Pire… 

Monsieur le Président, rien ne fait aussi peur qu’une population sans espoir. Des exemples ? Malgré la politique de collecte des récoltes et la mise en place d’ANAGESSA, un kg de grains de maïs s’achète à plus de 1700 Fbu, celui du riz à plus de 3500 Fbu et celui du haricot à plus de 2000 Fbu.  Mais, le pouvoir d’achat devient de plus en plus faible. Découvert, crédit, avance sur salaire, telle est la réalité que vivent ceux qui ont la chance d’avoir un salaire à la fin du mois. Nous sommes pauvres, votre excellence ! Pourtant les autres (ibihangange bifukamye igihugu mu nda) ne voient ni n’entendent cette misère sans nom. Une tragédie absolue.

Il est temps d’agir….

Excellence Monsieur le Président, permettez-moi de le répéter, rien ne fait aussi peur qu’une population sans espoir. Souvenez-vous en 2022, vous avez pris la mesure de punir les auteurs de détournement de l’argent qui était destiné à la construction du barrage hydroélectrique de Mpanda. Mais, force est de constater que les résultats se font toujours attendre. La mesure n’a pas été mise en application jusqu’à aujourd’hui et même cet argent n’a pas été remboursé. Un cas pas isolé sur la liste des cas de corruption, de détournement des deniers publics et d’autres malversations économiques et financières. 

Monsieur le Président, la population attend de connaître l’issue des grands dossiers que vous évoquez toujours dans vos discours. Nous sommes impatients d’avoir des actions concrètes de votre part face à la pauvreté, la misère et le chômage qui pèsent sur nous. D’ailleurs, comme vous l’avez bien dit, ils, Abapfukamye mu nda igihugu, ont conduit ce pays à la ruine, au vu et au su de tout le monde. Ils méritent d’être traduits en justice.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion

Les commentaires récents (1)

  1. un kilo de haricot coute 3200fbu haricots simple soit disant que nous sommes en periode de recolte. les prix des denrees alimentaires sont a un niveau inedit.