Saviez-vous qu’il y a des gens qui volent, non pas parce qu’ils convoitent une chose, ni pour la revendre afin d’avoir de l’argent ? Certaines personnes volent des choses et les gardent, d’autres les offrent, ou bien les jettent à la poubelle après le vol. Bizarre n’est-ce pas ? Découvrons cette étrange pathologie avec ce blogueur.
Étymologiquement, la kleptomanie est « la folie du vol ». Le mot kleptomanie vient de deux mots grecs : kleptês qui signifie voleur, et mania qui signifie folie. Si tu es sincère, tu reconnaîtras qu’un jour tu as vécu des moments, bien que très brefs, où tu as vraiment eu cette envie de chiper un truc que ce soit à la maison ou dans un supermarché ? Et tu as sûrement rejeté cette pensée aussitôt par un « kwa Jina la Yesu » spontané si tu es un born again.
Le kleptomane (ou cleptomane) lui n’a pas cette force de dire non à ce désir. Selon le journal La réponse du psy, il succombe à une pulsion interne à laquelle il lui est impossible de résister. En commettant le vol, il se sent soulagé. L’étrangeté qu’il y a est que l’objet volé n’a souvent aucune importance pour la personne. Du coup, les cleptomanes ne sont pas nécessairement des gens pauvres puisqu’ils ne volent pas pour s’enrichir ou subvenir à leurs besoins. Puisque les cleptomanes ne se reconnaissent jamais malades, les statistiques restent moins précises jusque-là mais sa prévalence est estimée à environ 0,5%. Les femmes sont plus souvent concernées que les hommes.
Selon certains psychanalystes, la kleptomanie serait le résultat d’une insatisfaction sexuelle (homme insatisfait ou femme insatisfaite). Vu que la maladie commence souvent au cours de l’adolescence, d’autres psychanalystes pensent que la kleptomanie permettrait de pallier un sentiment d’abandon durant l’enfance. Le stress étant un catalyseur des troubles de l’humeur, il peut donc aussi déclencher un épisode de kleptomanie.
Comment reconnaître un(e) cleptomane ?
Un petit test : essaie de ne pas penser à la couleur rouge… ! Tu vois ? De la même façon qu’il t’a été impossible de résister de penser à cette couleur alors qu’il t’avait été demandé de ne pas y penser, c’est ainsi que le cleptomane ne parvient pas à résister à l’impulsion de voler des objets qui sont dérobés ni pour un usage personnel ni pour leur valeur commerciale.
Selon toujours le journal La réponse du psy, au moment de commettre le vol, le cleptomane se sent juste content et soulagé. Il ne vole ni pour exprimer la colère ou la vengeance, ni dans le cadre d’une autre maladie psychique. Ce qui différence le kleptomane des autres voleurs, c’est souvent l’inutilité des objets qu’il s’approprie. Des fois même, après la réussite du vol, certains jettent les objets volés.
Traitable ou intraitable ?
La thérapie comportementale et cognitive (TCC) est jusqu’ici le traitement connu pour la cleptomanie, car, bien que le cleptomane n’en ait pas honte, il est quand même conscient que la société ne le digère pas. Traiter la cleptomanie n’est en rien une tâche facile. Il faut mener un travail psychologique de longue haleine visant à combattre le mal à la racine pour espérer voir ne fût-ce que quelques résultats.
Néanmoins, essayer de raisonner un cleptomane face à son comportement inadapté n’a aucun intérêt puisque tout ce qui a trait au rationnel n’est pas pris en compte. Papa, maman, frère, sœur, ami, professeur…, tous sont des potentielles proies de la cleptomanie.