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Guerre en RDC et ailleurs : la folie humaine va trop loin !

La résurgence des conflits dans diverses régions du monde est plus qu’inquiétante. Ce n’est plus seulement l’est de la RDC qui est mis à feu et à sang. Ukraine, Gaza, Yémen, Soudan… Et maintenant l’Inde et le Pakistan qui, faut-il le rappeler, sont des puissances nucléaires. Même si l’on dit que celui « qui veut la paix prépare la guerre », ce blogueur s’alarme de la tendance croissante des nations à recourir systématiquement aux armes, avec les conséquences que l’on connaît.

Ce n’est pas seulement à l’est de la RDC que le carnage humain atteint des sommets. Les affrontements meurtriers semblent aujourd’hui être la seule priorité des puissants de ce monde. Regarder les journaux télévisés me donne le vertige : chaque jour, les grands titres débordent de nouvelles guerres, comme s’il s’agissait d’une compétition de chevaux dans une arène. La guerre en Ukraine ne fait plus la une, elle est devenue une information parmi tant d’autres. Le conflit en RDC, quant à lui, devient une routine banalisée, au point de ne plus alerter l’opinion : nous nous y habituons.

Comme si cela ne suffisait pas, Israël continue la destruction massive et méthodique de Gaza, le Soudan est ravagé par une terrible guerre civile, tout comme la Birmanie (Myanmar). La Somalie, quant à elle, a disparu des radars médiatiques : elle est reléguée aux archives. Au Yémen, les affrontements entre Houthis, forces gouvernementales et la marine américaine perdurent, malgré les tentatives de négociation. La liste est longue, trop longue pour être exhaustive. Et voilà maintenant que le Pakistan et l’Inde croisent le fer à leur tour, à la suite de différends inquiétants.

Tous ces cauchemars me poussent à tremper ma plume dans le chagrin pour tracer ces lignes. Il m’arrive souvent, ces derniers temps, de me surprendre à me demander : où va ce monde qui attise les flammes pour mieux s’autodétruire ?

Justice ou jeu d’intérêts ?

 Dans toutes les régions où les armes crépitent, la justification avancée est souvent la quête de justice. Est-ce vrai ? Admettons-le. Mais alors, pourquoi les négociations échouent-elles systématiquement à produire une solution durable ? N’est-il pas plus vraisemblable que les puissants de ce monde profitent de la guerre pour s’enrichir, bâtissant de somptueuses villas sur les décombres et les ossements de populations innocentes ? Quel cynisme glaçant.

La folie humaine dépasse les bornes. Sous les nobles prétextes de justice, de souveraineté ou de défense des intérêts vitaux les guerres sont entretenues, nourries, et planifiées, souvent avec en toile de fond des intérêts moins louables. Cela mérite d’être dit : là où les combats sont les plus féroces, on retrouve toujours des gisements de minerais ou d’autres richesses au sous-sol. De quelle justice parle-t-on alors ? La paix issue de la guerre n’a jamais été suffisamment stable pour assurer la quiétude des citoyens.

Des milliers de personnes meurent de faim à travers le monde, tandis que des sommes colossales sont investies dans l’armement, dans une course effrénée à la destruction. Le plus tragique, c’est que dans ces conflits, les enfants tués, les femmes violées, les personnes déplacées, les infrastructures détruites ne sont plus que des « dommages collatéraux », presque considérés comme le prix à payer pour des ambitions politiques.

Du machiavélisme pur et dur

 En partageant mon amertume avec un ami, il m’a confié d’un ton mêlé d’humour amer que « presque tous les dirigeants africains sont machiavéliques ». Je lui ai répondu que ce ne sont pas seulement les dirigeants africains, mais tous les puissants de ce monde, aveuglés par la soif de pouvoir, de prestige et de richesses.

Mais que vient faire Machiavel dans tout cela ? Théoricien politique influent, il est surtout connu pour son fameux adage : « La fin justifie les moyens. » Une maxime qui continue d’inspirer de nombreux politiciens dans leurs stratégies souvent déshumanisantes. Dans des ouvrages comme Le Prince ou De l’art de la guerre, il glorifie la force comme fondement de tout pouvoir politique. Il ne sépare jamais la guerre de la politique et ne défend pas une guerre juste au sens moral, mais une guerre efficace, utile à la conservation ou à la conquête du pouvoir.

Pour Machiavel, la guerre est inévitable, nécessaire et inhérente à la politique. La paix n’est, à ses yeux, qu’une trêve entre deux conflits. Le prince doit être rusé comme le renard et fort comme le lion ; prêt à tromper et à frapper. Sa vision relègue la morale au second plan au profit de la ruse, de la force, et de la cruauté.

Voilà ce qui continue d’alimenter les politiques bellicistes qui ravagent aujourd’hui le monde. Même si sa pensée a posé des fondations solides dans l’histoire de la stratégie politique, elle ne sauve pas le monde. Elle l’emmène tout droit vers l’abîme.

Et après… des séquelles

 Aucune guerre n’a jamais rendu les âmes sereines, même lorsque la paix est censée être revenue. Chaque bombe qui tombe, chaque goutte de sang versée s’imprime à jamais dans la mémoire des survivants. Rien ne peut vraiment guérir les blessures invisibles causées par la mort, la peur, le chaos.

Nous savons tous à quel point les événements tragiques nous laissent des cicatrices indélébiles. Pourquoi, alors, n’en tirons-nous pas de leçon ?

Oui, des cris d’alarme sont lancés. Les médias relaient les massacres, les déplacements, les cris de détresse. Mais tout cela semble tomber dans un gouffre sans fond. Aucun écho.

Commencer une guerre est déjà un échec. Le pire, c’est qu’une guerre n’en finit jamais vraiment : elle prépare toujours une autre, nourrie par la rage de la vengeance. On ne le répétera jamais assez, la guerre est l’échec du dialogue. Et tant que l’homme croira que la guerre est une solution, la paix ne sera qu’un rêve lointain.

 

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