Les statistiques sont alarmantes : 2355 grossesses recensées sur le milieu scolaire dans l’année 2015 uniquement. Le blogueur Thierry Nijimbere, inquiet, interpelle le gouvernement à prendre cette question en main.
Il y a trois semaines, une nouvelle me laissa sidéré: une petite fillette que je voyais dans mon quartier était tombée enceinte. Mille et une questions fourmillèrent ainsi dans ma tête : une fille de douze ans peut-elle tomber enceinte ? Si oui, peut-elle accoucher normalement ? Et le bébé? Quel est son avenir ?
J’appris de sa mère qu’elle avait été engrossée par un membre de la famille. Mais je compris que la mère ne voulait pas porter plainte, vu qu’elle mettait cela sous le crédit d’un accident. « Je lui avais pourtant donné des mises en garde », ajouta-t-elle comme pour se disculper. Néanmoins, cela ne me satisfaisait pas. En insistant, je finis par découvrir qu’il n’y avait jamais eu de dialogue entre la maman et sa fille à propos de sexualité, ce qui aurait peut-être pu éviter à cette adolescente cette fâcheuse situation.
De statistiques alarmantes
La situation de cette fillette n’est pas un cas isolé. Dans tout le pays, la plupart des jeunes mineures sont sexuellement actives et ont zéro information sur la sexualité. Résultat, des grossesses précoces, des filles-mères à la pelle, ou encore des infections sexuellement transmissibles. Selon une mère de trois enfants à Rumonge, beaucoup de ménages dans cette province auraient des adolescentes qui ont mis au monde. « Sur ma colline, je vois chaque jour des jeunes filles qui abandonnent l’école après être tombées enceintes », confie-t-elle.
Et comme le Ministère de l’Education avec l’appui de FNUAP (Fonds des Nations unies pour la population) le fait savoir, au niveau national, plus de 760 filles à l’école primaire et plus de 1600 à l’école secondaire se sont retrouvées enceintes au cours de l’année scolaire 2014-2015. Pire encore, on a 2355 grossesses découvertes sur le milieu scolaire dans l’année 2015 uniquement.
Manque d’information, le véritable facteur
Dans son allocution du 6 novembre 2015 à l’occasion de la campagne contre les grossesses en milieu scolaire au lycée Busiga, province Ngozi, le chargé du programme jeunes et VIH à FNUAP, Dr Gahungu George, a indiqué que les jeunes filles et garçons et surtout les adolescents et adolescentes sont confrontés au manque d’informations en matière de santé sexuelle et reproductive. Pour pallier à cette lacune, il interpellait tous les concernés à prendre la question en main. « C’est donc une tâche des parents, des éducateurs, de la société, bref de tout un chacun de veiller à ce que ces informations leurs soient fournies », avait-il conclu.
De ma part, je proposerais particulièrement au ministère de l’Éducation de mettre en place un cours spécifique donnant aux écoliers et écolières une compréhension en matière de reproduction, afin de faciliter la prévention.
Ni Akamaramaza;kugwaruka Rwa None.Tugana He?Ko Bavuga Ko Indero Y’umukobwa Itukwa Nyina;vyoba Ari Vyo?None Ko Umwana Ari Uwigihugu;ubushikiranganji Bw’indero;inda Z’indaro Z’imiyabaga Rimwe Na Rimwe Zikwegwa N’imishumbuke Bubiko Iki?
Ni Akamaramaza