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Mme Diane Niyibitanga : « Nous voulons remettre l’éducation burundaise au goût du jour… »

Suite à la polémique créée par son communiqué interdisant entre autres aux enfants de moins de 18 ans et aux femmes non accompagnées de leurs maris de circuler au-delà de 19h, Yaga a rencontré l’administratrice de Bweru, afin de lever tout équivoque.

Yaga : qu’est-ce qui a motivé ce communiqué et la mesure d’interdire, aux enfants de moins de 18 ans et aux femmes non accompagnées de leurs maris, de circuler au-delà de 19h ?

D.N : ce communiqué est le fruit d’une réunion avec plusieurs parties prenantes, notamment les leaders religieux. Il contient également plusieurs mesures, malgré que l’opinion n’ait retenu que la mesure contre la circulation au-delà de 19h des enfants de moins de 18 ans et des femmes non accompagnées. Le but de toutes ces mesures, c’est avant tout la protection de la population et les mœurs. Nous voulons ramener une éducation burundaise, fondée sur nos valeurs culturelles. Et qui dit éducation des enfants, dit la femme. C’est elle le pilier de l’éducation des enfants. Lorsque celle-ci commence à dévier de ses responsabilités, en s’adonnant par exemple à l’alcool, en trainant dans les bars, seule, vous comprenez qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Cela est d’ailleurs souvent la cause des conflits dans les ménages, la délinquance des enfants, etc.

Yaga : ne pensez-vous pas que ce communiqué est contraire à l’article 25 de notre constitution qui stipule que « Tout être humain a le droit à la liberté de sa personne, notamment à l’intégrité physique et psychique et à la liberté de mouvement… »

D.N : je pense que les gens ont mal interprété ce communiqué. Bien sûr, chacun a le droit à la liberté de mouvement. Tout ce que nous voulons éviter, ce sont des jeunes élèves qui fréquentent les bars au lieu d’étudier, ou des mères irresponsables. Par exemple, les jeunes filles qui fréquentent les bars, ou qui trainent dans les rues, elles se mettent en danger. Vous savez comme moi, qu’elles sont vulnérables et peuvent être des proies à des violeurs et autres personnes mal intentionnées. Pour les femmes, c’est aussi par soucis de protection. Une femme mariée qui sort dans un bar et rentre le soir, trouvant son mari déjà à la maison, risque de se faire tabasser par ce dernier. Mais à part ça, moyennant un motif valable, nul n’est empêché de circuler. 

Yaga : ce communiqué semble insister sur les femmes et les enfants…les hommes de Bweru seraient-ils exemplaires en termes de respect de mœurs ? 

D.N : je ne souhaite pas répondre à cette question (Rires). La seule chose que je peux dire, c’est que cette catégorie de la population est la plus vulnérable, et il est de notre devoir de la protéger. Comme je l’ai dit tout à l’heure, la femme c’est le pilier de l’éducation burundaise. Ce communiqué n’a qu’une seule visée, c’est de revenir à nos valeurs fondamentales, éviter les conflits conjugaux, les grossesses dans les milieux scolaires, la débauche, etc. Nous voulons le développement de notre société, les femmes et les jeunes en premiers. Cela ne passera que par le changement des mentalités, le travail et la discipline, « indero ndundi, inyifato ndundi ».

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Je soutiens cette idée de Madame Diane. D’ailleurs, il faut que cela s’applique dans tout le pays. N’abagabo bavyuka bakirirwa mu bubare nabo nyene barakwiye kwigwako neza