Le monde a célébré le 25 avril dernier la journée internationale du paludisme, une date qui a été occultée cette année par la préoccupation du moment, le coronavirus. Pourtant le paludisme, cette pathologie qui fait énormément de ravage en Afrique, n’épargne pas notre pays. Et d’ailleurs, elle se classe parmi les premières causes de décès au Burundi…
Peu sont les gens qui se sont souvenus de l’existence de cette journée dans ces moments où le Covid-19 a détourné toute l’attention vers lui. Quoi de plus normal lorsque les médias certifiés et non certifiés, les hommes de science ne cessent de donner des informations dont la véracité est, pour la plupart des fois, à prendre avec des pincettes.
Cependant, cette pandémie du coronavirus ne devrait pas nous faire oublier la malaria car, à part d’être la première pathologie à occasionner plusieurs décès en Afrique Subsaharienne avec un enfant qui meurt toutes les 30 secondes, elle est aussi une maladie dont le dépistage actuellement revient positif à plus de 40% de tests faits dans certaines localités de notre pays. De quoi nous alerter sérieusement alors que les décès étaient évalués, selon l’OMS, à 2691 morts au mois de novembre de l’an passé au Burundi. Que faire pour ne pas en arriver là cette année ?
« Zéro palu commence par moi», plus qu’un slogan…
C’est un bon slogan qui incite tout un chacun à donner sa part dans la lutte contre le paludisme. Mais la question qui me revient toujours est : qu’est-ce qui est prévu pour que réellement chaque Burundais puisse contribuer dans ce combat ? N’est-il pas qu’un slogan conçu comme une jolie formule, utilisée seulement pour la visibilité de cette journée internationale ? Comment quitter la théorie alors pour la pratique ? Je vous propose deux éléments pour commencer.
Par exemple, à chaque célébration de messe chez les catholiques ou de culte protestant et/ou musulman, il faudrait qu’il y ait un message sur la manière dont les gens peuvent se protéger contre le paludisme. Un message qui fasse mention du danger que représente le paludisme chez les Burundais.
Une autre méthode qui s’avérerait efficace serait de primer les élus locaux si leur circonscription ne fait pas enregistrer plusieurs cas de malaria. Oui, parce qu’ils sont en contact permanent avec la population qu’il dirige, ils prendront les devants lors des destructions des broussailles et des flaques d’eau près des habitations, ils s’assureront que réellement ceux qui les ont élus utilisent des moustiquaires imprégnés d’insecticide. Dans tous les cas, une stratégie qui ferait intervenir tout le peuple est pour moi innovante et mérite les encouragements.
Le principe pour le covid 19est d’ameliorer les methodes de le depister et plus des recherches scientifiques etplus des conseils comment nous diminuons les visites de la ville vers la campagne vice versa