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Covid-19 : qui est le prochain ?

Cette question trotte dans ma tête depuis peu. Entre le respect des gestes  barrières qui va decrescendo dans plusieurs endroits et ma vigilance qui commence à suivre le mouvement malgré moi, je ne cesse de me demander si je suis la prochaine sur la liste à choper ce virus…

Le constat est amer mais réel : dans plusieurs endroits de la ville, le temps n’est plus au respect des gestes barrières. L’eau et le savon ont disparu de beaucoup d’endroits, dans d’autres que tu te laves ou non, tu peux te glisser dans des institutions et alimentations, sous l’œil « m’en foutiste » des vigiles. 

Mais madame Covid-19 est bien là, et en croire les réseaux sociaux, il tue. Disons que les RIP (Rest in Peace) vus en statuts, les enterrements où les proches de la famille sont moins nombreux que d’habitude et portent des masques inquiètent et interrogent. 

Et moi dans tout ceci alors ? L’annonce en mars des deux premiers cas au Burundi est tombée comme un couperet. Naïvement, j’avais cru à ce discours institutionnel que  les « Burundais, nous sommes sous la protection divine ». Travaillant pour un média, j’ai même reçu deux ou trois coups de fil de gens apeurés qui m’imploraient d’infirmer ou de confirmer la nouvelle. Certains guettant même le discours du ministre de la Santé à la RTNB pour y croire.

En attendant mon tour…

Ces jours-là – car maintenant résolus ou presque -, je me lavais les mains incessamment. Si je n’étais pas proche d’un point de lavage, le gel hydro-alcoolique faisait l’affaire. J’en avais même deux. Un que je gardais jalousement dans mon sac à main et un autre qui restait à la maison au cas où il y aurait une pénurie. Quelle précaution !  J’ai même évité l’église, (les  Facebook lives m’ont sauvé) et les transports en commun… Bon pendant un certain temps.

Actuellement, je m’étonne moi-même de mon indulgence. Certes, mon gel hydro-alcoolique reste avec moi. Mais comment suis-je supposée me protéger si je côtoie une dizaine de personnes à mon lieu de travail, si je dois me frotter à des gens en transport en commun ou encore si le gouvernement qui devrait marteler à longueur de journée le strict respect des mesures n’a que d’yeux pour les élections et  que le ministère de la Santé ne se contente que de balancer des communiqués annonçant des nouveaux cas de la Covid-19 et des cas guéris ? 

Bref, face à la Covid-19, l’impuissance et la fatalité sont les maîtres-mots. En attendant, je me goinfre d’oranges et de boissons citronnés. Au moins, mon système immunitaire sera prêt. 

 

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