Depuis quelques mois le Maire de la ville a annoncé que le gouvernement avait l’intention de chasser les « sans emploi » de la capitale et de les faire retourner dans leur province d’origine. Une décision, selon le blogueur Franck Nziza, vouée à l’échec faute de mesures d’accompagnement.
On le ne dira jamais assez, parfois le remède peut-être pire que le mal. Le problème de l’emploi et de l’exode rural au Burundi n’échappe pas à cette règle.
Mendiants, escrocs, commissionnaires, revendeurs de tout genre s’aperçoivent au « Bata », l’endroit réputé pour être le point de rendez-vous de nombreux sans-emploi, de tous ceux qui sont à la recherche du pain quotidien. N.P, fidèle de la place, affirme être capable de refourguer tout ce qui lui tombe entre les mains. Les exemples des jeunes qui ont fait de ce coin fétiche du centre-ville de la capitale leur adresse, prêts à tout pour pouvoir joindre les deux bouts du mois sont tellement nombreux qu’on ne saurait les caser dans ce texte. Cela dit le dénominateur commun de ces jeunes « sans emploi », c’est le manque d’opportunités et de perspectives.
Les inventorier, puis les contraindre à regagner leurs collines serait tout à fait justifiable sous condition d’un certain nombre de préalables : une politique de création d’emplois via la promotion de la culture entrepreneuriale et des investissements, la décentralisation de l’Office burundais de l’emploi et de la main d’œuvre (OBEM), des politiques de santé permettant de couper court à cette démographie galopante source de conflits fonciers, et enfin une bonne gouvernance à tous les échelons garantissant une justice sociale et une culture de l’excellence.
En conclusion, chasser les « sans emploi » de la ville de Bujumbura est techniquement possible mais sans mesure d’accompagnement, la décision ne ferait qu’amplifier le problème et entretenir le cercle vicieux de la pauvreté. Ces « sans emploi » risqueraient de faire de bons candidats pour voler, tuer, violer et terroriser le reste de la population alors qu’ils regorgent d’un potentiel inouï.
En médecine pour mieux soigner c’est là où on les apprends à chercher l’étiologie(la cause) de la maladie d’abord plutôt que de trop se concentrer sur les symptômes, Au Maire de la ville de Bujumbura je lui dirai dans cet petite exemple »si tu donnes la paracétamol par exemple pour une fièvre çà soulagera le patient mais comme tu n’as pas chercher la cause de cette fièvre(l’infection), et étant donné que cette infection y est,la fièvre reviendra » est ma question sera la suivante: Tu seras quel genre de médecin?
j’invite le Maire de la ville de Bujumbura a pensé comme un bon médecin,à prescrire d’abord un bon médicament étiologique à ceux »sans emplois » pour mieux soigner ce symptôme qu’ils essaient de chasser.