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Burundi : vaut mieux la monarchie !

Déçu, le blogueur Apollinaire Nkurunziza s’en prend aux intellectuels qui interprètent différemment la Constitution. Pour lui, au regard des ennuis que ça cause au peuple burundais, mieux vaut la monarchie, qui est sans Constitution, que la république.

Ils sont là. Tout le monde les respecte. Ils disposent de toutes les connaissances. Ils nous ont appris à lire et à écrire. Ils nous ont tirés du néant. Ils détiennent toute sorte de diplômes : licence, Master, Doctorat…Ce sont d’éminents professeurs d’université, les meilleurs hommes politiques du pays.  Nous leur devons tout. C’est grâce à leur sagesse -pas celle dont parle Socrate –  que nous savons distinguer les jours et nuits, les mois et les années.

Ils nous ont appris « a, b, c, d,.. » l’alphabet français, tous les mots, même le vocable « constitution ». Ce sont eux qui nous ont appris l’écriture et la lecture de la Constitution, avec toutes les différentes définitions relatives. C’est une bonne chose.

Cependant, le même mot qu’ils nous ont appris est devenu un point de divergence. Source de malheur  pour les uns, de joie pour les autres. Les connaissances qu’ils nous ont transmises servent de germe de haine. Ne dit-on pas que : « Umwera uva ibukuru ugakwira igihugu cose » (Quand la tête est malade tout le corps souffre) ? Eux, en qui nous croyions, en qui nous mettions tout espoir, ils ne l’ont pas lue de la même manière, avec la même compréhension. Pourtant, ils nous l’enseignaient avec assurance. Et voilà, nous, leurs disciples, sommes contaminés.

Quelqu’un, un ami, m’a finalement révélé : « ça dépend des lunettes que tu portes mon frère». Donc, ceux portant les mêmes lunettes se comprennent, se rassemblent. Ils ont un point d’intersection : une visée commune. Les autres, c’est à jeter dehors, excommunier, tuer. Les « myopes » en veulent aux « presbytes », et vice-versa. Le feu s’enflamme parce qu’ils n’ont pas la même vision d’un même objet, la Constitution. Et pourtant, en nous enseignant, ils n’avaient pas glissé que pour une bonne lecture de l’alphabet il faut parfois des lunettes. Omission ou piège ? Je n’en sais rien.

Par contre, excédé de cette lecture différente, erronée et biaisée  de la Constitution, je me fais l’idée du Burundi ancien, sous le Mwami, sans la Constitution, ni l’alphabet. Le Burundi avait la paix, le pain, la joie. Et je me demande de quoi la république a de mieux que la monarchie ?

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Les commentaires récents (3)

  1. Même sous la monarchie ,tout n’était pas rose . N’oublie pas que Maconco a existé pendant la monarchie .Et en faisant un exercice linguistique ,tu pourras comprendre l’origine du nom de la province « Kirundo »,qui n’est autre que « ikirundo c’imivyimba » ,pourtant ,c’était sous la monarchie .Bref,seul le royaume de Dieu sera peut-être parfait,pour ceux qui y croient.

  2. Ingoma y’Uburundi, comme tous les autres Royaumes Africains, était régis par une alliance communautaire. La Dynastie des Baganwa était issue de l’alliance des Bahanza, Bajiji et des Bashubi. Cela est équivalent à une Constitution aujourd’hui.