Le rapport annuel du groupe britannique The Economist classant les pays selon leur niveau de démocratie est sorti ce 25 janvier. On peut remarquer qu’entre 2008 et 2016, le Burundi a chuté de 44 places, passant de la 106e place à la 150e. Le blogueur Jean Marie Ntahimpera s’inquiète de cette « descente aux enfers. »
Le Burundi devient de plus en plus autoritaire. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le rapport Index Democracy qui classe tous les pays du monde selon leur niveau de démocratie chaque année. Dans son classement de 2016 qui vient de sortir, cette publication du groupe britannique The Economist classe le Burundi à la 150e place, donc parmi les pays autoritaires. Sa note est de 2.40 points, la pire qu’ait connue ce pays depuis que ce classement a commencé en 2006.
Chaque pays a entre 0 et 10 points, ceux qui ont la note proche de 10 étant des « démocraties complètes », et ceux dont la note s’approche de zéro des pays autoritaires. Entre ces deux extrêmes, il y a les démocraties moyennes et les régimes ‘hybrides ». Les critères de classement sont : le processus électoral et le pluralisme, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique, la culture politique et les libertés.
Une abrupte descente aux enfers
Le Burundi est classé parmi les pays autoritaires depuis 2012 quand il occupait la 125e place avec 3.60 points. Mais c’est en 2015 que sa situation démocratique a dégénéré, dépassant pour la première fois le Rwanda en termes de dictature, et lui raflant sa place de pays le moins démocratique de la Communauté est-africaine. Le Rwanda occupe aujourd’hui la 138e place avec 3.70 points, ce qui signifie que sa situation démocratique est meilleure que celle du Burundi, même si les deux voisins sont tous dans la catégorie la moins enviable, celle des pays autoritaires.
Ce classement signifie que notre pays est une « dictature absolue » où le pluralisme politique n’existe pas ou est très faible, malgré l’existence des signes extérieurs de démocratie comme les élections ou les partis.
Le Burundi n’a pas toujours été considéré comme un pays autoritaire. De 2006 à 2011, il était classé parmi les régimes « hybrides » c’est-à-dire qu’il y avait plusieurs irrégularités électorales, une justice qui n’est pas indépendante etc, mais il existait un certain pluralisme et une relative liberté d’opinion. Son âge d’or de la démocratie était en 2008 où il occupait la 106e place avec 4.51 points. Ce n’était pas terrible, mais c’était mieux qu’aujourd’hui.
Ce serait une erreur de penser que le Burundi est le seul à avoir le statut répugnant de pays autoritaire. Au contraire, il est en très bonne compagnie : 27 pays africains sont considérés comme autoritaires, ce qui représente 54% des pays classés du continent.
Il est vrai que la situation politique actuelle a renforce les tendances autoritaires et diminue le statut democratique du Burundi. Mais je ne suis pas d’accord avec l’emploi de « dictature absolue ». Soit l’auteur ne sait pas de quoi il parle soit il est tout simplement dans la ligne de l’opposition, ce qui l’empeche d’etre objectif.
Si les idees de l’auteur peuvent etre diffusees sur ce site qui est burundais et que personne ne s’y oppose, n’est ce pas la un brin de liberte d’expression? Certes, la liberte d’opinion, d’expression est aujourd’hui limitee. Mais il faut etre trop naif pour croire que le Rwanda a plus de liberte d’expression que le Burundi.
Il faut que l’auteur aille a Kigali et dise contre Kagame ce qu’il dit sur le Burundi pour voir. Apres cela, il peut faire la comparaison, mais pas avant.
Encore l’auteur semble ne pas comprendre que « autoritarisme » et « dictature » sont deux notions distinctes. Il amalgame tout et cache mal son penchant politique. Bref, une analyse depourvue d’objectivite!
ici au burundi, la democratie n’existe plus. nous sommes dans une dictature totale: tu n’es pas membre du cndd fdd , tu n’as droit à aucune chose, tu es mujeri(maigre chien), la sécurité est assurée par la milice « lmbonerakure » qui tue,viole et vole alors que la police est là. Tu n’es pas membre du parti au pouvoir tu ne mérite pas l’emploi ! Nous sommes dans la misère to
tale .