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Burundi-Gabon : 4 attitudes à bannir

Les Hirondelles se préparent pour le dernier match contre le Gabon dans les éliminatoires du groupe C pour la coupe d’Afrique des Nations. Malgré les nouvelles mesures prises par la Fédération du Football au Burundi(FFB), les mauvaises habitudes des spectateurs, des agents de la FFB ainsi que les agents de la sécurité pourront se reproduire. Un clin d’œil aux organisateurs du prochain match et aux amateurs du football burundais.

Il y a cinq mois, sur la même pelouse du stade P.L.R, les Hirondelles ont croisé le fer avec l’équipe nationale malienne. Un bon nombre de spectateurs étaient venu soutenir les joueurs burundais qui défendaient vaillamment les couleurs nationales. Mais, il a été difficile aux organisateurs de bien gérer tout ce monde.

Ces quelques points que je vais énumérer résultent d’un constant amer que j’ai eu lors de ce match. Des écueils qui ne sont pas évoqués dans cette sortie médiatique pourront se reproduire dans cette rencontre du samedi prochain.

La police ne doit pas en profiter

16 octobre, 15h15, je suis à la porte du Stade. Je suis en retard, les portes sont déjà fermées. Le match a déjà commencé. En dehors du stade, c’est  la confrontation entre les policiers et gens qui ont des tickets. Sur certaines portes, il y a une foule de gens. Je suis parmi eux avec un ticket dans la main. Comme tant d’autres, le regret et le chagrin rongent mon cœur. Rater cette occasion unique est impensable.

Après 20min, certains policiers ont décidé de changer de tactiques. Les confrontations tournent à la pacification moyennant un billet en plus du ticket déjà acheté. Je suis ce mouvement entrepris par d’autres pour y entrer. Un billet 2000 dans sa poche, il m’accompagne jusqu’à la porte. En toute tranquillité, sans contrôle, j’accède au Stade.

Ni les agents de la FFB

Sur les portes des tribunes, les agents de la fédération changent les cartes. Alors que j’avais payé pour les tribunes A ou D, on m’interdit l’accès suite au retard. On m’exige de payer une amende de 2000 et je refuse carrément. Je me mets sur le pourtour comme je n’ai pas d’autres choix. Dommage pour moi, la pluie m’accueille mais ce n’est pas si grave.

Aux supporteurs, le match n’est pas une manifestation politique

Alors qu’une fine pluie s’insinue dans nos vêtements, certains supporteurs hissent des parapluies estampillés CNDD-FDD. Ils commencent à scander quelques chansons très connues du parti : «Nta kugugumwa caratuvunye ntitubaha».  De me demander si la campagne électorale a déjà commencé.

Au stade, pas d’entrée en masse

Vers les 20 dernières minutes du match, la police et les agents de la FFB qui surveillent les portes d’entrée décident de laisser entrer les supporteurs amassés en dehors du stade. Sans être contrôlés, ces derniers, dont beaucoup sont des enfants, font des va-et-vient à leur guise.

À la fin du match, je suis soulagé par le score nul. Mais j’ai le cœur gros.  L’organisation frise l’amateurisme. J’espère que cela ne se reproduira pas lors du match crucial de ce samedi. Il en va de l’image nationale, sur la pelouse comme en dehors.

 

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