Récemment, la Brarudi a annoncé que son produit phare, en l’occurrence l’Amstel (Blonde et Bright), allait être disponible « en quantité limitée ». En cause : un « entretien technique majeur » sur une de ses lignes de production, prévu du 7 au 17 mai 2025. Si le ciel n’est pas tombé sur la tête des pauvres buveurs, il n’en demeure pas moins vrai que cette annonce a inquiété au plus haut point cet amateur de la dive bouteille. Maintenant que la période de vaches maigres est terminée, est-on en droit d’espérer que ces breuvages seront disponibles à gogo ? Cet adepte de Bacchus s’interroge.
Le 7 mai 2025, les amateurs de la sainte mousse ont reçu comme un coup de massue sur la tête. Le sujet de leur désespoir ? Un communiqué de presse de la Brarudi informant le public qu’un entretien technique majeur était prévu sur l’une de ses lignes de production, du 7 au 17 mai 2025. Le communiqué n’a laissé aucune ambiguïté aux consommateurs : « Durant cette période, notre gamme Amstel 65 cl (Bright et Blonde), qui représente une part importante de notre offre, sera disponible en quantités limitées. »
Comme une vierge effarouchée, un cri est sorti de la poitrine de mon ami, amateur de la dive bouteille : « Mais les quantités étaient déjà limitées ! Qu’allons-nous devenir, nous, pauvres buveurs ? Un jour, on nous retrouvera crevés, la gueule ouverte ! »
Je l’ai regardé avec compassion et lui ai dit qu’on pourrait toujours étancher notre soif avec notre Primus national. Cette fois-ci, son cri est devenu presque un hurlement : « As-tu déjà vu un véhicule diesel rouler à l’essence ? » J’avoue que j’ai été à court d’arguments et j’ai laissé tomber l’idée de le consoler. Il était tout simplement inconsolable.
La pénurie de bière : un drame national ?
Pour rappel, le pays vit au rythme des pénuries des produits Brarudi depuis un certain temps. À un moment donné, la société a annoncé qu’elle exportait ses produits vers des pays voisins, tout en affirmant qu’une bouteille exportée vers la RDC permettait d’en fabriquer trois pour le marché local. Consécutivement à cette pénurie récurrente, la spéculation a aggravé la situation. Les autorités administratives n’ont cessé de prendre de fortes mesures pour juguler cette spéculation. Parallèlement, ceux qui ne respectent pas les prix fixés pour les produits Brarudi sont traqués sans relâche. C’est dans ce contexte qu’est intervenu l’entretien technique majeur annoncé par la société.
En scrollant sur Facebook, je suis tombé sur un post de Gabriel Banzawitonde, le président du parti APDR, celui-là même qui vient de lancer la campagne « Cengetos » (ça ne s’invente pas). Banzawitonde s’est inquiété du fait que cet entretien technique tombe pile au moment où la campagne électorale allait commencer. Pour ne pas pervertir son idée, voici ses propos dans la langue où il les a écrits : « Bigenda gute hageze campagne #Brarudi ice yoza ibikono ? ». Donc, une campagne électorale sans bière…, non je m’interdits de tirer des conclusions.
Mon ami n’était donc pas seul à se faire du mouron à propos de l’aggravation de la pénurie de bière Amstel que pouvait impliquer l’entretien technique majeur en question. Nous, pauvres buveurs, pensions que le lancement récent de Bright, l’autre marque d’Amstel fabriquée à base d’ingrédients locaux, était destiné à combler la pénurie d’Amstel Blonde, fabriquée avec des ingrédients importés.
Mais voilà que la Brarudi annonçait aussi sa pénurie imminente, alors que Bright venait à peine d’être lancée sur le marché. Qui sauvera les adeptes de Bacchus ? Avant même cette annonce, il n’était pas toujours aisé de trouver de l’Amstel Blonde ; la situation risquait de devenir encore plus compliquée.
Actuellement, la situation n’est pas aussi dramatique. Cependant, dans certains quartiers, trouver ces deux breuvages reste un vrai parcours du combattant. Mais, dieux merci, l’entretien technique majeur annoncé dans le communiqué a pris fin.
La question est : est-ce qu’après cette période de tous les dangers, il n’y aura plus de pénurie de Bright ou d’Amstel ?
Puisse Bacchus y veiller, pour le bien de nous, pauvres buveurs !