La colline Buye à Ngozi est en passe de devenir un modèle en matière d’infrastructures, selon le blogueur Apollinaire Nkurunziza et natif de la même province.
À trois kilomètres environ du centre-ville de Ngozi, une route délicatement goudronnée vous mène à la colline Buye. Au milieu de cette vallée légendaire, la Vyerwa vy’Imana, les récentes installations de plusieurs lampadaires offrent à cette plaine l’apparence de l’aéroport international de Bujumbura, la nuit tombée. Tout feu tout flamme.
La plaine de Vyerwa regorge de tout : écoles, marché, microfinance, station d’essence, et que sais-je encore. Serpentant dans la vallée, une route vous amène, sans la moindre secousse, au mont « sion de Buye ». À un kilomètre, à peu près.
Au sommet, vous attend l’inattendu : « le lac Tanganyika ». Oui, celui dont se vantent les citadins de la capitale. Il est vrai notre Tanganyika est artificiel. C’est une piscine. Mais sous le soleil de midi, il miroite de mille feux. Rien à envier à la grande piscine de Bujumbura.
Buye, sans se vanter, pourrait vivre parfaitement en autarcie. Pour l’éducation, le lycée « Stone » (pour ne pas dire Buye) est là depuis je ne saurais quand. Dans le domaine sanitaire, un hôpital et un district sanitaire sont à votre service depuis belle lurette. Adorable et hospitalière, la colline abrite des hôtels dont la prestigieuse « Ruhuka ». Le stade Rukundo est là également pour vous procurer joie et réconciliation enfouies au sein du ballon. Par ailleurs, vous n’avez pas besoin de vous déplacer pour avoir des nouvelles, la radio TV Buntu est implantée là pour ça. Quant à la foi, elle est toujours sarclée à Buye : un diocèse anglican et une église du Rocher sont voisines.
Et vous amateurs du livre, vous n’êtes pas laissés de côté. Non. Une bibliothèque de renom érigée sur un escarpement regorge de livres de toutes sortes. Épuisé par les lettres, vous n’avez qu’à vous glisser à côté, dans une cafétéria ultra-moderne pour un rafraîchissement.
Et très bientôt, un aéroport. Juste à côté.
Joindre les actes aux paroles ?
À voir tous les gigantesques projets déjà réalisés ou en cours de réalisation à Buye, il me serait bête de douter un apport significatif du chef de l’État Pierre Nkurunziza, un natif de cette colline. Une colline qu’il aime. Profondément. Trois mois ne passent sans qu’on le voie venir y séjourner, dans ce paradis terrestre. Les palais présidentiels connus de tous sont Bujumbura, Gitega et Ngozi. Buye est exclu. Il ne devrait pas. À lui, il illustre parfaitement les expressions prêcher par les actes ou bien joindre les actes aux paroles.
Effectivement, aussi bien dans ses discours « informels » que dans ses homélies, l’illustre ressortissant de cette colline ne cesse d’exhorter les gens à aimer et à développer leur colline, commune et province d’origine. Tandis que certains disent que « uwukize akira iwabo », lui prêche plutôt le contraire : « uwukize akiza iwabo. »
N’est-ce pas un bon exemple ? Alors, chers compatriotes plus nantis, emboîtez-lui le pas. Rivalisez en développant chez vous !
Cherchez donc d’où viennent les moyens pour mettre en place tout cela ? Excusez-moi vous n’êtes pas la cour des compte !
Munsigurire…yavyubakishije amahera yiwe ko muvuga nguwukize akiza iwabo?