A l’approche des play-offs qui débutent ce 21 juin (si rien ne change), qui mettront en lisse les clubs Dynamo, Urunani, Remesha et Les Hyppos, et dont le spectacle s’annonce prometteur avec les mégastars recrutées en occident et ailleurs, ce bloggueur se questionne sur l’avenir des jeunes basketteurs burundais qui sont jusque-là phagocytés par les géants du jeu orange, « les mercenaires ».
Récemment, Urunani a recruté le meneur américain de 30 ans, William Perry. C’est un joueur qui a déjà de l’expérience, ayant évolué dans différentes équipes d’Europe et d’Afrique. Ce recrutement témoigne de la préparation sérieuse des dirigeants d’Urunani pour les play-offs qui commencent bientôt, renforçant ainsi l’effectif avec d’autres joueurs, comme le Sénégalais Thierry Sagna et l’Américain Patrick McGlynn. Cela est de même pour les 3 autres équipes qui prendront part aux play-offs, disposant d’un nombre important de joueurs étrangers.
Cependant, au-delà de ces renforts, il est crucial de ne pas oublier le temps de jeu de nos joueurs locaux. Quel est le sort de ces talents ? Même lorsque l’équipe burundaise participe à des compétitions régionales comme la Road to BAL ou l’Elite 16, les joueurs burundais n’obtiennent pas suffisamment de minutes pour montrer leurs talents. Cette situation soulève des questions sur la place des joueurs locaux dans des équipes qui aspirent à la victoire.
J’ai cherché à comprendre…
Un des responsables d’une équipe de Bujumbura a essayé de me convaincre par rapport à mon souci. Pour lui, des solutions sont en vue. Il explique : « Le basketball africain a franchi un cap important avec la création de la « Basketball Africa League » (BAL). En tant que ligue soutenue par la NBA, la BAL impose des règles strictes, notamment en matière de limitation des joueurs étrangers, qu’ils soient africains ou non. »
Il faut alors comprendre que, pour rester compétitif dans ce nouvel environnement, le basketball burundais doit progressivement aligner sa structuration sur ces standards élevés.
Ainsi, ajoute ma source, des mesures ont été prises. « La FEBABU a introduit, dès cette saison, une nouvelle réglementation : au moins deux joueurs burundais doivent être présents en permanence sur le terrain durant les matchs de la saison régulière, sous peine de perdre la rencontre. Cette mesure vise à garantir un temps de jeu minimal aux talents locaux et à favoriser leur développement. Toutefois, cette règle a été allégée pour les phases de play–offs, où l’enjeu sportif prime ». Conclut-il.
Mais cela suffit-il? N’est-ce pas une forme de cooptation comme il le font chez les politiciens, afin que les quotas exigés soient respectés ? Qu’en est-il de la politique propre à la FEBABU ? Toutefois, il faut saluer certaines initiatives des clubs dont la formation des jeunes occupe une place croissante.
Mais pour s’assurer de la pérennité et de l’émergence des jeunes talents burundais, la FEBABU devrait mettre plus d’effort dans des championnats pour les jeunes locaux. Il est impératif de commencer au bas de l’échelle en formant les jeunes des catégories U15, U17 et U19, et ainsi, on pourra espérer avoir une équipe nationale solide, qui fera briller le Burundi sur la scène internationale. Les décisions prises aujourd’hui influenceront la qualité du basketball burundais demain.
Analyse nziza