Les agences de voyage nous avaient rendu la vie facile. Mais actuellement, voyager les weekends est devenu très problématique. Les retards sont devenus une routine chez ces agences de voyage, ne parlons pas de la vétusté de leurs véhicules. Ne portez pas d’habits blancs, sinon vous allez le regretter. Notre blogueuse nous raconte sa mésaventure.
C’est un vendredi. Je suis toute excitée à l’idée d’assister au mariage de ma sœur qui aura lieu samedi. Après le boulot, je me rends illico à l’agence de voyage Volcano pour prendre un ticket. C’est connu pour voyager confortablement, il faut prendre les bus des agences. Sauf qu’avoir un ticket express le weekend est presque le saint Graal! Je ne réussis à avoir une place que pour samedi 12h.
Samedi, midi pile, je suis là mais pas l’ombre d’un bus Volcano. L’ironie du sort : sur le ticket, il est marqué 12h00 avec des mots de mise en garde : « Ukererewe ntasubizwa » comme pour nous dire que de leur côté ils sont toujours à l’heure. Je calme mes nerfs en me convainquant que c’est sûrement dû aux embouteillages. 12h30, 12h40, toujours rien. Certes, il y a ya masaha y’abarundi mais il ne faut pas non plus exagérer. « C’est devenu une habitude. La ponctualité chez ces agences laisse à désirer ! Pourtant, avec Volcano, ça allait encore. Essayez de voyager avec Memento et là je vous jure que vous ne vous en remettrez pas ! », me lance une dame âgée à côté de moi.
A 13h, le bus finit par arriver avec une heure de retard. Enfin !
Et après la pluie, ce n’est pas du tout le beau temps
Au-delà de l’attente, j’espérais que je n’aurais plus d’autres surprises, le bus est là, tout va bien, c’est le moment d’y aller. Mais à ma grande surprise la règle du « premier arrivé, premier servi » ne s’applique pas ici ! C’est plutôt la loi du plus fort. Pour monter et trouver une place, on doit se livrer à un combat de titans. Ça, je ne l’avais jamais imaginé ! Je réussis tant que mal à monter dans le bus et surprise…toutes les places sont prises. Énervée, je m’adresse à un des agents de Volcano, lui demandant pourquoi ils vendent plus de tickets qu’il n’y a de places. Pour toute réponse, j’ai droit à un banal : « Haga imitima nimwicare muri batanu sha » (Soyez pas égoïstes, asseyez-vous à 5 Ndlr). Des plaintes se font alors entendre : « Avant vous nous offriez le confort plus que les Probox et autres Kagongo, mais aujourd’hui c’est tout le contraire. Le comble du malheur est que les bus des agences ne sont pas contrôlés par la police de roulage. Quelle déception! », s’exclame un client en colère.
13h30, nous sommes encore là à nous engueuler les uns les autres. Trop, c’est trop ! On se résout à s’asseoir à cinq. C’est seulement à 13h50 que le bus finit par démarrer, après un retard de 1h50’!
Avec leurs chaises délabrées et défoncées, éviter les courbatures est un miracle. Pour rattraper le retard, le chauffard se met à rouler à tombeau ouvert. Heureusement, certains voyageurs ne se laissent pas faire et crient : « On tient à arriver en un seul morceau….alors ne roule pas si vite ». Le chauffeur ralentit en maugréant que si on arrive en retard, ce sera de notre faute. 17h30, nous arrivons enfin à Ngozi. Non seulement j’étais en retard mais j’avais des courbatures atroces. J’étais mal barrée pour une soirée d’ambiance.
Ce soir-là en m’écroulant sur le lit, j’ai pensé à Volcano et toutes ces compagnies censées offrir un voyage confortable. Aux responsables, revoyez les services que vous offrez. L’état de vos véhicules, la ponctualité sont autant de préoccupations pour vos clients. Est-ce que le client est encore roi chez vous ?