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Agences de transport : la ponctualité et le confort jetés aux oubliettes

Les agences de transport marchent à reculons. Elles ne mettent plus en avant la ponctualité et le confort des passagers. Leurs clients n’est plus tout à fait roi. Ce blogueur a récemment fait un voyage qui lui a laissé un goût amer. Voici son témoignage.

Mi-octobre 2023, j’effectue un voyage Bujumbura-Gitega. Pour plus de confort, je préfère faire ce trajet avec un bus d’une des agences de transport. La veille de mon voyage, vers 15 h, je me suis rendu près du marché dit « Cotebu » dans la zone réservée aux bureaux de différentes agences de transport pour payer un ticket. J’entre dans le bureau de Volcano Express pour me faire enregistrer. À ma grande surprise, les agents me font savoir qu’ils ne vendent plus les tickets pour les voyages du lendemain. Mais ils me proposent une autre agence de transport d’à côté (dont j’ignore le nom), qui peut répondre favorablement à ma requête. J’y vais. Je paie les frais du voyage et, en contrepartie, je rentre avec un ticket sur lequel il est mentionné l’heure de départ : 7 h 30 minutes.

Le jour J arrive. Je me présente au parking avant l’heure et je m’installe dans le bus déjà disponible et d’autres passagers viennent également un à un. J’ai un rendez-vous à ne pas manquer dans la ville de Gitega précisément à 10 h pile. J’ai tout calculé. Le trajet Bujumbura-Gitega dure en moyenne deux heures. Compte tenu de l’heure de départ, je devrais arriver à Gitega autour de 9 h 30 minutes.

L’heure de départ n’est pas respectée

À 7 h 25 minutes, comme il n’y a aucun signe qui prouve que le trajet va bientôt commencer, les passagers s’inquiètent. Après quinze minutes, au moins, cinq d’entre eux ont hâte de partir et vont dans le bureau de l’agence de transport pour réclamer leur frais afin d’emprunter d’autres bus. Pourquoi ? Parce que l’heure de départ n’est pas respectée. Pour les calmer un tout petit peu, un agent monte dans le bus rempli au trois-quarts pour contrôler les tickets. Après ce geste, le bus ne part pas non plus. Or, il est déjà 8 h.

Les passagers amplifient leur mécontentement et le conducteur arrive à 8 h 15. Il démarre le bus et le fait sortir du parking en espérant que le voyage commence. A notre surprise, il gare l’engin à nouveau pour chercher d’autres passagers. Nous attendons encore une dizaine de minutes pour enfin partir à 9 h. Mais tous les sièges du bus ne sont pas occupés, il manque encore plus ou moins quatre passagers. Ces derniers seront récupérés en cours de route avant de monter les collines surplombant la ville de Bujumbura. Nous arrivons enfin dans la ville de Gitega à 11 h 10 minutes. Conséquence : j’ai raté une bonne partie de mon rendez-vous.

Un retour digne d’un film hollywoodien

Dans l’après-midi, je dois retourner à Bujumbura. À 13 h 40 minutes, je me présente au bureau de la même agence de transport sis à la colline Zege (Gitega) dans l’espoir de partir à 14 h pile. Les passagers montent dans le bus et attendent patiemment le départ. Vers 15 heures, tous les sièges du bus sont quasiment occupés. Mais… il y a toujours un mais. Les gestionnaires du bus proposent une idée bouleversante : « Serrez-vous ! Cinq personnes doivent occuper quatre sièges pour totaliser 35 passagers », ordonne le contrôleur de tickets. Or, le bus en question a une capacité de 30 places. La quasi-totalité des passagers s’oppose fermement à ce

tte idée. Selon eux, c’est inacceptable de voyager dans des conditions difficiles alors qu’ils ont payé pour s’asseoir confortablement.

Les agents de cette agence de transport restent fermes et proposent de rembourser à tout individu qui s’y oppose. Chose dite, chose faite ; au moins vingt personnes descendent du bus pour récupérer leur argent en vue de se débrouiller autrement. C’est ainsi que je finis, moi aussi, par prendre un minibus Hiace pour quitter la ville de Gitega à 16 h.

Les voyageurs préfèrent les bus des agences de transport pour deux aspects qui ne sont plus valorisés : la ponctualité et le confort. Malheureusement, aujourd’hui, rien ne différencie les transporteurs « classiques » aux agences de transport. Ces dernières marchent à reculons. À ce rythme, elles risquent de perdre leurs clients fidèles et le succès déjà accumulé.

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