Elles sont diverses. Indispensables. Nécessaires. Elles, ce sont les différentes méthodes de contraception. Et pour le Burundi, avec l’une des densités les plus élevées d’Afrique, elles sont devenues le remède ultime pour contrecarrer la démographique galopante du pays de Mwezi.
On peut en énumérer quelques unes : les pilules de contraception, les implants, les anneaux vaginaux, le dispositif intra-utérin, les préservatifs, etc. Les différentes méthodes de contraception sont présentes au Burundi. Malgré cela, il s’observe encore plusieurs familles où le planning familial est un mythe, de jeunes filles de 14 ans qui deviennent mères, et de jeunes garçons encore pubères se retrouvant à être appelé « Papa ». Mais comment trouver une solution à ce problème ?
Une table ronde pour/sur la contraception
Le 26 septembre de chaque année, le monde se joint ensemble pour célébrer la journée mondiale de la contraception. En vue de célébrer cette journée, la plateforme pour la promotion des connaissances sur la santé et les droits sexuels et reproductifs Share-Net Burundi a organisé une table ronde avec les différents intervenants dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive avec un pannel composé du Dr Ananie Ndacayisaba, Directeur du Programme national de la santé reproductive (PNSR) ; Dr Donavine Uwimana, Directrice exécutif de l’association burundaise pour le bien-être familiale (ABUBEF) ; Yolande Magonyagi, chargée de Programme Santé de la Reproduction au Fonds des Nations unies pour la population au Burundi (FNUAP Burundi) et enfin, l’Imam Elie Khalfan Bukuru, représentant légal de l’Alliance des imams pour le développement humanitaire du corridor du Nord (AICNDH) au Burundi.
Lors des échanges, Dr Ananie Ndacayisaba est revenu sur les différentes méthodes contraceptives disponibles au Burundi, tout en indiquant que les programmes de formation sur l’utilisation des méthodes contraceptives sont menés dans les différents coins du pays : « Des agents de santé ont été formés pour enseigner et sensibiliser sur l’utilisation des méthodes contraceptives. Dans les différents centres de santé, ces agents sont à l’œuvre. Et les jeunes reçoivent eux aussi ces informations au sein des centres de santé Amis des jeunes».
Dr Donavine Uwimana de l’ABUBEF a quant à elle insisté sur le rôle des parents, qui « sont aussi amenés à accompagner leurs enfants, et non seulement les agents de santé ». Elle est revenue aussi sur le poids que la culture burundaise joue : « Nous remarquons qu’au Burundi, le poids de la culture pèse encore dans beaucoup de familles. Par exemple, certains maris préfèrent des garçons. Une femme qui met au monde que des filles, elle sera obligée de continuer de concevoir des enfants jusqu’à ce qu’elle ait un garçon. Elle peut même se retrouver à une dizaine d’enfants avant d’avoir un garçon ». Et il n’y avait pas que la culture et les coutumes qui ont été mentionnées comme frein à l’utilisateur des contraceptifs. La religion a été pointée du doigt.
Faut-il interpréter les Écritures comme elles sont ?
L’Imam Elie Khalfan Bukuru qui participait aussi à la table ronde est revenue sur l’utilisation des méthodes contraceptives comme le veut sa religion, l’Islam. Il eut à partager une histoire : « Le Prophète Muhammad, après qu’une femme de son entourage ait accouché deux fois en une seule année ; il a ordonné que les fidèles musulmans commencent à opter pour le coït interrompu qui était déjà utilisé par les Perses. Le coït interrompu est utilisé par les musulmans depuis 1400 ans comme méthode contraceptive. Nous l’appelons le ‘azl ».
Selon lui, les Écritures « ne doivent pas être mal interprétées ». En revenant sur l’histoire Abraham, « le patriarche de tous les croyants », selon laquelle il aurait reçu l’instruction de Dieu « de remplir la Terre ». Sur ce, Imam Elie Khalfan Bukuru a donné des éclaircissements : « Allah a dit à Abraham qu’il faut remplir la terre, il y a des milliers d’années. La Terre n’était pas peuplée comme aujourd’hui. Il faut donc bien interpréter les Écritures, selon son temps ».
Imam Elie Khalfan Bukuru a aussi fait savoir que « l’Islam fournit aux très jeunes des enseignements sur l’éducation sexuelle et la contraception, surtout l’abstinence, à travers des écoles coraniques qu’on appelle les ‘madrasas’ ».
Terminons sur cette note positive : Dr Ananie Ndacayisaba, a aussi tenu à faire savoir les avancées que le PNSR est en train de faire en matière d’utilisation des contraceptifs : « Des femmes qui œuvrent comme agent de santé ont reçu une formation pour pouvoir faire des injections contraceptives pour les femmes qui le veulent, tous les trois mois. Et l’année prochaine, pour les femmes qui le veulent, une formation est prévue pour qu’elles puissent apprendre à s’injecter par elle-même les injections contraceptives ». Une grande avancée en matière d’utilisation des contraceptifs au Burundi.
Mes Chèrs Amis Rapports Sexuels Causent Plusieurs Problemes Par Exemple Siphilis, Blenolagies Et Tous Consones Alors Pour protejer Toi même Et les autres Il faut Faire Abstinance Encas Donnée.